Conference abstract
Spondylodiscite à candida glabrata: à propos d’un cas
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(161).05
Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.161.369
Archived on: 05 Dec 2017
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Keywords: Spondylodiscite, Candida glabrata, Candida
Abstract
Spondylodiscite à candida glabrata: à propos d’un cas
Imen Oueslati1,&, Sameh Aissa1, Lamia Ammari1, Badreddine Kilani1, Fakher Kanoun1, Rim Abdelmalek1, Hanène Tiouiri Benaissa1
1Service des Maladies Infectieuses, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie
&Auteur correspondant
Imen Oueslati, Service des Maladies Infectieuses, Hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction: bien qu'une augmentation de la fréquence des infections systémiques à Candida ait pu être observée ces dernières années, les spondylodiscites à Candida restent des affections rares et mal connues. Elles surviennent sur des terrains débilités ou chez des toxicomanes par voie intraveineuse. Leur présentation clinique est aspécifique: rachialgies, syndrome septique parfois absent. Le diagnostic est fait le plus souvent sur une biopsie disco vertébrale. L’imagerie montre des lésions de spondylodiscite mais ne semble pas présenter de spécificités. Nous rapportons un cas de spondylodiscite candidosique diagnostiqué dans notre service.
Méthodes: il s’agit d’une patiente âgée de 71 ans, diabétique, hypertendue, coronarienne, aux antécédents d’infection urinaire récidivante, admise pour des lombalgies fébriles irradiant en hémi ceinture et associées à une altération de l’état général. L’examen révèle une candidose buccale et un syndrome rachidien fébrile sans déficit sensitivomoteur. Le scanner et l’imagerie par résonnance magnétique avaient montré d’aspect d’une spondylite L1 et d’une spondylodiscite D11-D12 avec une discite antérieure D11-D12 et une infiltration des parties molles paravertébrales sans collection ni épidurite. L’examen cytobactériologique des urines et les hémocultures étaient négatives. Elle avait reçu une antibiothérapie visant les pyogènes à base de fosfomycine et céfotaxime pendant 20 jours puis un traitement anti tuberculeux d’épreuve sans amélioration. Le nouveau bilan étiologique avait éliminé l’origine brucellienne, tuberculeuse et néoplasique. Une ponction biopsie disco vertébrale avait été faite. L’examen direct avait montré des levures et la culture avait isolé Candida glabrata. L’examen histologique avait objectivé un remaniement fibreux du tissu avec présence de micro granulome.
Résultats: le diagnostic d’une spondylodiscite candidosique avait été retenu. L’ETT n’avait pas montré d’une autre localisation. Un traitement antifongique par fluconazole (dose de charge 800mg/jour pendant 2 jours puis 600mg/jour) pendant huit mois associé à une immobilisation par un corset dorsolombaire avait permis une évolution clinique et radiologique favorable.
Conclusion: les spondylodiscites infectieuses à Candida, de connaissance récente, apparaissent rares. Leur sémiologie clinique, biologique et radiologique est aspécifique. Il faut y penser chez des sujets fragilisés, soumis à des interventions chirurgicales itératives ou à des antibiothérapies prolongées.