Conference abstract
L’érysipèle: prise en charge au Service de Médecine de l’Hôpital de Circonscription Oudhref
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(163).05
Dec 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.163.371
Archived on: 05 Dec 2017
Contact the corresponding author
Keywords: Erysipèle, Gabès, Tunisie
Abstract
L’érysipèle: prise en charge au Service de Médecine de l’Hôpital de Circonscription Oudhref
Sana Sghaier1,&, Salha Salah1, Zohra Ghodhbane1, Hajer Bouaziz1, Latifa Sassi1
1Hôpital de Circonscription Oudhref, Tunisie
&Auteur correspondant
Sana Sghaier, Hôpital de Circonscription Oudhref, Tunisie
Introduction: l'érysipèle est une dermo-hypodermite aiguë non nécrosante survenant autour d'une affection cutanée mal ou non soignée. Elle présente un motif fréquent d’hospitalisation. Le but ici était d’évaluer l’efficacité de pénicilline G et planifier une stratégie de prise en charge.
Méthodes: il s’agit une étude rétrospective portant sur une période d’une année (2015). Pendant cette période nous avons colligé 77 observations de patients admis au service de médecine pour prise en charge d’un érysipèle.
Résultats: l'érysipèle présente 13% de motif d’admission au Service de Médecine de l’Hôpital Oudhref. L’âge moyen des patients était de 50 ans avec une légère prédominance masculine (55% des cas). Il s’agissait d’un premier épisode d’érésipèle dans 80% des cas. 60% des patients étaient diabétiques et 40% avaient des antécédents d’insuffisance veineuse. La localisation au niveau des membres inferieurs était la plus fréquente (85% des cas). L’évolution était favorable avec guérison sous penicilline G seule dans 65% des cas. Le diagnostic de l'érysipèle est essentiellement clinique. Il s’agit dans 90% des cas d’un placard inflammatoire localisé le plus souvent au niveau des membres inférieurs, associé à des signes généraux (fièvre, frissons). L’érysipèle est secondaire le plus souvent à une bactérie: le streptocoque b-hémolytique appartenant au groupe A, plus rarement aux groupes G ou C. L'antibiothérapie réduit la mortalité, les complications et la durée de l'infection. L'antibiothérapie permet la guérison dans 80 à 90% des cas. Pour prévenir les récidives, il faut traiter les portes d'entrée (intertrigos, ulcérations cutanées) et réduire le lymphœdème. Une antibiothérapie préventive peut réduire le nombre de récidives: 2,4 millions d'unités toutes les 3 semaines.
Conclusion: l’érysipèle est un motif fréquent d’hospitalisation, sa prise en charge précoce permet d’éviter les complications. La pénicilline G garde sa place comme traitement de première intention en l’absence d’allergie au bétalactamine.