Conference abstract

Lutte contre la leishmaniose cutanée en milieu militaire

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(22).15 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.22.400
Archived on: 15 Nov 2017
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Keywords: Leishmaniose cutanée, milieu militaire, prophylaxie
Abstract

Lutte contre la leishmaniose cutanée en milieu militaire

Olfa Zarrouk1,&

1Hôpital Militaire de Gabès, Tunisie

&Auteur correspondant
Olfa Zarrouk, Hôpital Militaire de Gabès, Tunisie

Abstract

Introduction: la leishmaniose est une maladie parasitaire bénigne commune à l’homme et aux animaux. Elle est due à un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Sa transmission est régie par un système biologique complexe impliquant l’hôte humain, le parasite, le phlébotome vecteur et un réservoir animal. Selon les statistiques de la DHMPE, la leishmaniose cutanée représente la zoonose la plus observés dans le sud tunisien de 2011 à 2014 devenant ainsi un véritable souci pour la santé publique ainsi que militaire (62 cas de militaires actifs de la Garnison Gabès en 2015). C’est une maladie saisonnière qui s’exprime entre octobre et mars et qui sévie selon un mode endémique. Le cycle parasitaire des leishmanioses se développe en deux phases: forme amastigote chez l’hôte définitive (homme, chien, rongeurs sauvages…), forme promastigote dans le tube digestif du phlébotome femelle suite à une gorgé du sang chez un homme ou un animal malade.

Méthodes: revue de l’histoire médicale tunisienne et du programme militaire spécifique concernant cette infection.

Résultats: les mesures de lutte contre la leishmaniose préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé consistent à: diagnostiquer la maladie, traiter et/ou vacciner contre la maladie, faire un dépistage passif et actif, éliminer les hôtes réservoirs de la maladie, faire une lutte anti vectorielle. En Tunisie, la leishmaniose est une maladie à déclaration obligatoire depuis 1992. Les activités de lutte contre cette maladie comprennent le dépistage passif, le traitement des cas (coûteux mais gratuit) et la surveillance environnementale de l'émergence de rongeurs dans les zones où les chénopodes ont été déterrés et remplacés par des acacias, (OMS 2016). En milieu militaire, les mesures prises pour lutter contre la LC sont celles applicables en hygiène de collectivité soit: lutte contre les phlébotomes vecteurs par la pulvérisation d’insecticide à l’aube ou au crépuscule pour tuer les formes adultes des moustiques aux alentours de locaux d’habitat, destruction de leur gîtes larvaires en éliminant les eaux stagnantes si possible si non les traiter par un insecticide, par de la chaux vive ou en mettant une fine couche d’huile de pétrole à sa surface, lutte contre les rongeurs sauvages par le labourage autour de la caserne pour détruire leurs terriers et leur faune préférée, abattage de chiens errants dans la caserne, prendre des mesures prophylaxiques individuelles qui visaient à éviter les piqures du phlébotome: l'installation de moustiquaires à mailles fines aux portes et aux fenêtres; utilisation des répulsifs des moustiques (pommades, bracelet...); utilisation des moustiquaires individuelles imbibées d’insecticides.

Conclusion: la mesure principale reste la sensibilisation des militaires quant aux mesures individuelles de lutte contre cette maladie pour éviter les activités de plein air entre le crépuscule et l'aube, période pendant laquelle les phlébotomes sont les plus actifs.