Conference abstract
Prévalence des infections sexuellement transmissibles chez les militaires africains stagiaires en Tunisie
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(41).21
Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.41.246
Archived on: 21 Nov 2017
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Keywords: Infection sexuellement transmissibles (IST), Militaire africains, Tunisie
Abstract
Prévalence des infections sexuellement transmissibles chez les militaires africains stagiaires en Tunisie
Asma Ayed1, Ali Mardassi1,&, Imed Ben Dhia1, Hanène Djemail1, Amel Souissi1, Ibtissem Dekhil1, Nabil Guermazi1
1Centre d’Expertise de Médecine Aéronautique (CEMEDA), Tunisie
&Auteur correspondant
Ali Mardassi, Centre d’Expertise de Médecine Aéronautique (CEMEDA), Tunisie
Introduction: les infections sexuellement transmissibles (IST) continuent à prédominer en Afrique sub-saharienne constituant un réel problème de santé publique et un réservoir important de propagation. En Tunisie, tout militaire étranger bénéficie systématiquement d’une sérologie virale et syphilitique dans le cadre d’une visite d’aptitude au stage réalisée au Centre d’Expertise de Médecine Aéronautique (CEMEDA).
Méthodes: il s’agit d’une étude rétrospective effectuée au CEMEDA sur une période de 5 ans (Mai 2011-Mai 2016) portant sur 226 militaires africains originaire de 11 pays différents candidats pour un stage en Tunisie. Nous avons colligé et analysé les résultats des sérologies de l’hépatite B, C, du VIH et de la syphilis chez cette population afin de déterminer leur prévalence totale, par région et par pays. Les tests sérologiques ont été réalisés au centre militaire de transfusion sanguine (CMTS) par: méthode immuno-enzymatique ELISA 3ème Génération pour l’hépatite B et C, ELISA 4ème Génération pour le VIH, et réaction d’inhibition de l’hémagglutination comme test tréponémique. Un test rapide par technique immuno-chromatographique associé à un test non tréponémique (RPR Charbon) ont été réalisés en parallèle au CEMEDA pour la sérologie syphilitique.
Résultats: la prévalence globale de la syphilis chez nos candidats était de 2,72%. Selon le pays d’origine ce taux variait de 3,03% (Burkina Faso), 4% (Niger), 12,5% (Mali) et 1 cas sur 4 parmi les candidats mauritaniens reçus au centre. Il s’agissait surtout de séquelles syphilitiques n’entravant pas la décision d’aptitude. Pour l’hépatite B, une positivité de l’antigène HBs a été mise en évidence chez 14 patients soit 6,36% de la population africaine principalement au Niger (16%), au centre Afrique (18,18%), au Sénégal (15,38%) et en Mauritanie (2 cas sur 4). Le portage était chronique inactif et l’aptitude au stage a été accordée. Deux cas uniquement de positivité VIH (0,9%) ont été détectés chez un candidat burkinabé et un candidat ivoirien et tous les deux ont été déclarés inaptes au stage. Aucun cas d’IST n’a été retrouvé chez les candidats originaires des pays nord-africains (76 patients).
Conclusion: le portage chronique de l’antigène HBs ainsi que la syphilis et le VIH sévissent encore à l’échelle endémique chez les militaires originaires d’Afrique subsaharienne. Les tests de dépistage sérologiques sont indispensables en visite d’aptitude afin d’analyser le profil sérologique des candidats et de pouvoir se prononcer sur l’avis d’aptitude médicale.