Conference abstract
Fièvre typhoïde à Salmonella typhi dans la région de Ghannouch: à propos de 25 cas
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(60).27
Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.60.452
Archived on: 27 Nov 2017
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Keywords: Fièvre typhoïde, Ghannouche, Tunisie
Abstract
Fièvre typhoïde à Salmonella typhi dans la région de Ghannouch: à propos de 25 cas
Hajer Azouzi1, Houda Ghorbel1, Leila Zrelli1, Fatima Amorri2, Soued Yahyaoui3,&
1Service des Maladies Infectieuses, Hôpital Régional Mohamed Ben Sassi, Gabès, Tunisie, 2Service de Consultation Externe, Hôpital Régional Mohamed Ben Sassi, Gabès, Tunisie, 3Centre de Soins de Santé de Base de Ghannouch, Gabès, Tunisie
&Auteur correspondant
Soued Yahyaoui, Centre de Soins de Santé de Base de Ghannouch, Gabès, Tunisie
Introduction: la fièvre typhoïde (FT) reste un problème de santé publique dans les pays ou l’hygiène collective et individuelle est défectueuse alors qu’elle devient plus rare dans les pays développés ne présentant qu’une maladie d’importation. À partir de notre expérience à propos de 25 cas de FT documentés à Salmonella Enterica stéréotype typhi (S.Typhi), nous étudions les aspects épidémio-cliniques ainsi que les modalités diagnostiques et thérapeutiques de cette pathologie.
Méthodes: étude rétrospective ayant concerné 25 cas de FT à S.Typhi colligés au service des Maladies Infectieuses de Gabès durant les deux mois juillet-aout 2016.
Résultats: il s’agissait de 17 hommes et 8 femmes avec une sex-ratio de 2,11. L’âge moyen était de 24 ans (14-57 ans). Le délai moyen de consultation était de 7,4 jours (2-22 jours). Les signes fonctionnels étaient dominés par la fièvre (100%), les céphalées (80%), la diarrhée (40%) et la douleur abdominale (76%). L’épistaxis n’était mentionnée que dans 1 cas. L’examen physique avait objectivé une langue saburrale (20%), une fosse iliaque droite gargouillante (44,7%) et un abdomen sensible (76%). A la biologie une leucopénie était notée dans 40% des cas, une thrombopénie dans 60% des cas, une VS accélérée dans 88% des cas et une cytolyse hépatique dans 68% des cas. La confirmation diagnostique était basée sur la mise en évidence de S. typhi au niveau des hémocultures (12%) et/ou des coprocultures (4%) ou devant un sérodiagnostic positif (76%). L’antibiothérapie de première intention était à base de fluoroquinolones dans 94% des cas. Le délai moyen d’apyrexie était de 3,36 jours (3-7 jours). Le traitement était maintenu pendant une durée moyenne de 11,6 jours (10-15 jours). L’évolution était favorable dans tous les cas avec un recul moyen de 18,3 jours (8-28 jours).
Conclusion: la FT demeure une maladie de l’adulte jeune. Les formes graves, autrefois fréquentes, sont actuellement de moins en moins décrites. Cette épidémie souligne l’importance: du signalement rapide des cas aux autorités sanitaires; de l’application des bonnes pratiques d’hygiène et de la nécessité de répéter les coprocultures pour mettre en évidence une excrétion intermittente de la bactérie lors de son portage chronique.