1st International Military Congress of Tropical Medicine and Sub-Saharan Diseases (Gab�s, 2016)

Conference abstract

Une �pid�mie estivale de fi�vre typho�de � Gab�s (Tunisie): Juin-Aout 2016

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(64).28 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.64.453

Archived on: 28 Nov 2017

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Keywords: Fi�vre typho�de, Gab�s, Tunisie

Abstract

Une �pid�mie estivale de fi�vre typho�de à Gab�s (Tunisie): Juin-Aout 2016

Imen Khaled¹, Yahya Hamdi^1,&, Souad Yahyaoui¹

¹Direction R�gionale de la Sant�, Gab�s, Tunisie

^&Auteur correspondant
Yahya Hamdi, Direction R�gionale de la Sant�, Gab�s, Tunisie

R�sum�

Introduction: la fi�vre typho�de est une maladie � transmission ent�rale � d�claration obligatoire en Tunisie. Elle s�vit � l��tat end�mo-�pid�mique dans certaines r�gions de notre pays notamment dans la r�gion de Gab�s o� de temps � autre des flamb�es surgissent sur un fond end�mique. Vers la fin du mois de juin 2016, des cas group�s de fi�vre typho�de ont �t� d�clar�s � Ghannouch (gouvernorat de Gab�s), annon�ant le d�but d�une �pid�mie. Le but de ce travail �tait de dress� le profil clinique et �pid�miologique de cette �pid�mie.

Méthodes: il s�agit d�une �tude �pid�miologique descriptive portant sur l�ensemble des cas de fi�vre typho�de, confirm�s biologiquement, d�clar�s dans la localit� de Ghannouch entre fin juin et fin aout 2016. Tous les patients ont eu une enqu�te au cours de leur hospitalisation moyennant un questionnaire portant sur les manifestations cliniques, les r�sultats des examens biologiques et les circonstances de survenue de la maladie ou les facteurs d�exposition.

Résultats: au total, 59 cas ont �t� r�pertori�s. Trente-huit d�entre eux (64,4%) sont des hommes. Les enfants de 5 � 14 ans repr�sentent la tranche d��ge le plus affect�e (24/59 soit 40,7%). Tous les malades ont pr�sent� une fi�vre �lev�e (≥ 40�C). Les autres sympt�mes se r�partissent comme suit: c�phal�es (18/59, soit 30,5%), douleurs abdominales (27/59, soit 45,8%), diarrh�e (28/59, soit 47,5%), constipation (10/59, soit 16,9%), vomissements (25/59, soit 42,4%), asth�nie (19/59, soit 32,2%), t�ches ros�es lenticulaires (4/59, soit 6,8%) et tuphos ou signes neurologiques (3/59, soit 5,1%). Concernant les facteurs d�exposition, l�ingestion de fruits de mer semble �tre le facteur pr�pond�rant (48/59, soit 81,4%), suivi par la consommation de crudit�s (37/59, soit 62,7%). La r�partition temporelle des cas montre une allure gaussienne, sugg�rant une exposition br�ve � une source de contamination commune.

Conclusion: l��tude descriptive ainsi men�e a permis, outre la caract�risation des cas, de g�n�rer certaines hypoth�ses quant � l�origine de l��pid�mie. Elle devrait �tre compl�t�e par une �tude analytique de type cas�t�moins en vue d��tayer ces hypoth�ses. Bien entendu, les mesures de pr�vention et d�hygi�ne ne doivent pas tarder � �tre mises en place en vue de ma�triser la situation et enrayer l��volution de l��pid�mie. Les premi�res mesures plut�t g�n�rales au d�part seront mieux cibl�es par la suite tenant compte des r�sultats des investigations �pid�miologiques.