Conference abstract
Un cas de fièvre typhoïde compliqué de syndrome d’activation macrophagique
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(65).28
Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.65.263
Archived on: 28 Nov 2017
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Keywords: Fièvre typhoïde, syndrome d’activation macrophagique, Tunisie
Abstract
Un cas de fièvre typhoïde compliqué de syndrome d’activation macrophagique
Jamila Elleuch1,&, Leila Gargouri1, Faicel Nasfi1, Wafa Ben Romdhane1, Samir Mrabet1
1Service de Pédiatrie Hôpital Régional de Gabès, Tunisie
&Auteur correspondant
Jamila Elleuch, Service de Pédiatrie Hôpital Régional de Gabès, Tunisie
Introduction: le syndrome d’activation macrophagique (SAM) est unepathologie rare mais grave pouvant engager le pronostic vital des patients. Il peut être secondaire à de nombreuses infections, notamment virales. L’association fièvre typhoïde et SAM est rarement décrite mais devrait être connue.
Méthodes: une fille de 10 ans a été hospitalisée pour une fièvre associée à un tableau dysentérique (diarrhée et douleurs abdominales). A l’admission, l’examen notait une température à 39,7°C, un état général altéré, une tension artérielle à 100/80 mmHg, un abdomen sensible sans défense, une auscultation cardiopulmonaire normale.
Résultats: le bilan sanguin montrait une anémie avec hémoglobine à 9,1g/dl,des leucocytes à 5500/mm3, une thrombopénie avec des plaquettes à 74000/mm3, une CRP élevé à 129 mg/l, des ASAT à 289 UI/l, des ALAT à 96 UI/l. Une fièvre typhoïde était confirmée par des hémocultures et une coproculture positives, ainsi qu’une sérologie de Widal-Félix positive. Une antibiothérapie par ceftriaxone était débutée, associée à unehydratation intraveineuse. L’évolution était marqué par la persistance de fièvre avec sur le plan biologique une aggravation de la thrombopénie, un taux de prothrombine à 68%, une hypofibrinogènemie à 0,89g/l, des LDH élevé à 1249 UI/l, une ferritinémie à 1500 ng/ml, une hypertriglycéridémie à 3,09 mmol/l, une natrémie et une protidémie correcte. Un SAM était suspecté. La ponction sternale était hemodilué. La prise en charge a consisté à l’utilisation de fluoroquinolones et deux cures de veinoglobulines. La fièvre et les douleurs abdominales ont diminué à partir du 7ème jour d’hospitalisation le bilan biologique s’est normalisé, et l’enfant a été mise sortante après 15 jours d’hospitalisation.
Conclusion: même si l’association SAM-fièvre typhoïde est peu fréquente, les médecins devraient la connaître. Un traitement spécifique efficace de la typhoïde est souvent suffisant mais des traitements plus spécialisés sont parfois nécessaires.