Conference abstract
Dépression et brucellose: à propos d’un cas clinique
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(71).28
Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.71.280
Archived on: 28 Nov 2017
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Keywords: Brucellose, dépression, patraquerie brucellienne
Abstract
Dépression et brucellose: à propos d’un cas clinique
Imen Hachaichi1&, Latifa Ghanmi2, Houda Ghorbel3, Khalifa Zitoun2, Maroua Daoud2, Sameh Elleuch2
1Service SAMU 05, Hôpital Régional de Gabès, Tunisie, 2Service de Psychiatrie, Hôpital Régional de Gabès, Tunisie, 3Service des Maladies Infectieuses, Hôpital Régional de Gabès, Tunisie
&Auteur correspondant
Imen Hachaichi, Service SAMU 05, Hôpital Régional de Gabès, Tunisie
Introduction: la brucellose est une infection systémique qui peut toucher tout organe et tout système d’organes. La maladie a une variété de caractéristiques cliniques. Cela apparaît dans la multitude des diagnostics différentiels: nombreuses maladies infectieuses et non infectieuses. Bien que la dépression soit une complication fréquente de la brucellose chronique, il existe peu de données de recherche sur cette question. L’objectif de ce travail était de rapporté le cas d’une dépression compliquant une brucellose chronique chez une femme âgée de 55 ans.
Méthodes: Mme F, âgée de 55 ans (examinée en 2010), mariée, mère de 6 enfants, femme au foyer, non scolarisée, ménopausée depuis 7 ans, travaille en agriculture (élevage de moutons), sans antécédents psychiatriques familiaux, sans antécédents personnels médicaux. Suivie pour une brucellose chronique évoluant depuis 15 ans. Elle a été hospitalisée à plusieurs reprises et a reçu au moins 5 cures anti-brucellienne lors de ces 15 ans. Elle a été hospitalisée pour asthénie, fièvre vespérale, sueurs profuses au moindre effort, céphalée et douleur de l’articulation coxofémorale gauche. La sérologie de Wright était positive. La patiente a été traitée par bithérapie antibiotique.
Résultats: l’évolution fut marquée par une disparition des signes infectieux, mais la patiente demeurait algique et asthénique avec altération de sa qualité de vie. La recherche d’une brucellose focalisée ou d’un foyer suppuratif était négative. La «patraquerie brucellienne» était évoquée et l’avis psychiatrique a été demandé dans ce cadre. L’examen psychiatrique a objectivé un syndrome dépressif. La patiente a été mise sous traitement antidépresseur avec nette amélioration de son état et disparition de l’asthénie et des plaintes algiques (surtout ostéoarticulaires).
Conclusion: à travers cette observation, nous soulignons l’intérêt de rechercher la dépression chez les sujets atteints de brucellose surtout chronique.