Conference abstract

Paludisme chez les militaires tunisiens

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2017:4(73).28 Nov 2017.
doi: 10.11604/pamj-cp.2017.4.73.282
Archived on: 28 Nov 2017
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Keywords: Paludisme, militaire, Tunisie
Abstract

Paludisme chez les militaires tunisiens

Imen Oueslati1,&, Rym Abid1, Souha Hannechi1, Amani Belaaj1, Bassem Louzir1, Riadh Battikh1, Nadia Ben Abdelhafidh1, Salah Othmani1

1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie

&Auteur correspondant
Imen Oueslati, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie

Résumé

Introduction: malgré son éradication de la Tunisie en 1978, le paludisme reste une préoccupation pour les autorités sanitaires. Les militaires sont exposés au paludisme lors d’opérations extérieures en zone d’endémie. L’objectif de ce travail est d’étudié les aspects épidémio-cliniques, parasitologiques et évolutifs du paludisme d’importation chez les militaires tunisiens.

Méthodes: il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les militaires tunisiens hospitalisés pour un accès palustre dans le service de médecine interne de l’Hôpital Militaire de Tunis entre 1993 et 2015.

Résultats: il s’agissait de 42 militaires tous de sexe masculin dont l’âge moyen était de 41 ans. Les pays d’endémie étaient la république démocratique du Congo (30 cas), le Rwanda (5 cas), le Cambodge (4 cas), la Cote d’Ivoire (2 cas) et le Burkina Faso (1 cas). La durée moyenne de mission était de 12 mois (6-15 mois). Une mauvaise observance de la chimioprophylaxie était retrouvée chez 81% des patients. Le délai moyen d’apparition des symptômes après le retour était de 84 jours (5 jours-3 ans). Les signes cliniques les plus fréquents étaient la fièvre 100% les arthromyalgies 70% les céphalées 62% et les troubles digestifs 56%. Les anomalies biologiques les plus fréquentes étaient une thrombopénie (100%), un syndrome inflammatoire biologique (90%) et une cytolyse hépatique (76%). La goutte épaisse avait montré une parasitémie élevée >4 % dans 5 cas (12 %). Plasmodium falciparum était l’espèce la plus fréquente (27 cas; 64%) suivi par P.ovalae, P. vivaxet et P. malariae dans respectivement 10 cas (24%), 4 cas (10%) et 1 cas (2%). Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement à base de méfloquine ou d’artéméther-luméfantrine. L’évolution était favorable d’emblée dans 40 cas. Deux patients avaient développés un neuropaludisme avec une évolution ultérieure favorable sous antipaludéens.

Conclusion: ces résultats confirment que la majorité des cas de paludisme importés sont liés à une prophylaxie mal ou non suivie. Si les tests rapides améliorent la détection des Plasmodium, l’étape essentielle pour le diagnostic reste de savoir évoquer et rechercher un paludisme devant tout militaire fébrile revenant d’une zone endémique.