Conference abstract
Aspects radiologiques du kyste hydatique cardiaque
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2018:7(18).23
Jan 2018.
doi: 10.11604/pamj-cp.2018.7.18.557
Archived on: 23 Jan 2018
Contact the corresponding author
Keywords: Kyste hydatique, cœur, échographie, imagerie, radiologie
Oral presentation
Aspects radiologiques du kyste hydatique cardiaque
Safa Trabelsi1,&, Salem Bouomrani1
1Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie
&Auteur correspondant
Safa Trabelsi, Service de Médecine Interne, Hôpital Militaire de Gabès, Gabès, Tunisie
Introduction: dans la plupart des cas, le kyste hydatique (KH) cardiaque reste asymptomatique et serait découvert fortuitement sur des examens complémentaires morphologiques faits pour autre pathologie ou pour une symptomatologie non spécifique qui ne fait pas sa preuve.
Méthodes: mise au point sur les différents aspects radiologiques de l’échinococcose cardiaque.
Résultats: la radiographie standard de thorax et en dehors de localisations pulmonaires associées, reste le plus souvent normale; par ailleurs elle peut objectiver une cardiomégalie en rapport avec l’hypertrophie ventriculaire si développement intra myocardique du kyste ou une dilatation ventriculaire par insuffisance ventriculaire droite, la déformation des arcs du cœur ou bien des calcifications de l’aire cardiaque qui sont l’apanage des kystes évolués et calcifiés chez les sujets âgés. L’échocardiographie thoracique bidimensionnelle (trans-thoracique et/ou trans-oesophagienne) reste l’examen de choix pour le diagnostic positif du KH cardiaque. Elle permet de préciser le siège du kyste au niveau du cœur et sa relation avec les structures adjacentes ainsi que son retentissement sur les cavités cardiaques. Selon son stade évolutif, le kyste peut se présenter sous forme d’une image vide d’échos et à contours nets, d’image cloisonnée avec des logettes correspondant à un kyste multi-vésiculaire ou d’une image échogène correspondant à un kyste involuer ou à une masse calcifiée. Le KH cardiaque siège principalement au niveau du cœur gauche mais toutes les structures cardiaques peuvent être atteintes (SIV, ventricule droit, septum inter-atrial…). Le kyste hydatique cardiaque est souvent unique et plus rarement multiple. L’échographie garde aussi une place de choix pour la surveillance et le suivi post opératoire des KH cardiaque. Actuellement, l’échographie cardiaque tridimensionnelle trouve de plus en plus de la place dans le diagnostic positif du KH cardiaque en affichant le volume 3D du kyste et ses relations spatiales avec les structures cardiaques voisines; informations essentielles pour la décision opératoire du kyste. L’échographie trans-œsophagienne (ETO) trouve tout son intérêt dans les cas douteux. Elle permet de mieux diagnostiquer les complications du KH cardiaque (en particulier la rupture endo-cavitaire), mieux explorer les cavités droites du cœur ainsi qu’une meilleur étude des voies pulmonaires. Elle peut aussi être utile pour la prise en charge thérapeutique du KH cardiaque permettant, dans les cas à haut risque de rupture per-opératoire, une résection guidée du kyste (la chirurgie du KH cardiaque sous guidage échographique trans-œsophagien). L’imagerie cardiaque en coupe (TDM et/ou IRM cardiaque et cardio-thoracique) sont utiles pour avoir plus d’informations sur l’extension locorégionale de l’échinococcose cardiaque et la recherche d’autres localisations intra et extra cardiaque. La TDM thoracique peut objectiver des formations de densité liquidienne intracardiaques et/ou intra-vasculaires arrondies, hypodenses, homogènes, uniloculaires ou multiloculaires, à paroi fine et le plus souvent non rehaussées par le produit de contraste. Cet examen manque de sensibilité quant aux petits kystes. L’IRM est la méthode de choix pour l’exploration des lésions cardiaques, vasculaires et parenchymateuses offrant un bilan lésionnel complet avant la chirurgie cardiaque; elle a une bonne sensibilité et permet de faire le diagnostic positif des kystes de petite taille. Le kyste hydatique apparait classiquement comme une formation arrondie en hyposignal T1 et en hypersignal T2, cerné par un liseré périphérique en hyposignal.
Conclusion: l’imagerie cardiaque avec en particulier l’ETT et l’ETO, reste l’examen de choix pour la confirmation diagnostique de l’échinococcose cardiaque et son suivi postopératoire. L’imagerie en coupe serait de grande utilité surtout pour l’étude des complications, des rapports du kyste avec les structures avoisinantes et pour guider l’intervention chirurgicale.