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Prévalence et facteurs associés à la dysphagie post-AVC à l´Hôpital Laquintinie de Douala

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:17(137).04 Jun 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.17.137.1692
Archived on: 04 Jun 2023
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Keywords: Dysphagie, accident vasculaire cérébral, complications, facteurs associés
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Prévalence et facteurs associés à la dysphagie post-AVC à l´Hôpital Laquintinie de Douala

Magnerou Annick Melanie1,2,&, Doumbe Jacques Narcisse2, Isseini Mahamat Abdoulaye2, Kuate Tegueu Callixte1,3

1Service de Neurologie, Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 2Département des Sciences Cliniques de la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Douala, Douala, Cameroun, 3Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: la dysphagie est une complication fréquente et délétère après un accident cérébral vasculaire (AVC). Les études menées antérieurement ont montré une grande variabilité des résultats publiés. Du fait de l’importance de cette complication après un AVC, nous nous sommes proposés d’étudier les données épidémiologiques et cliniques de la dysphagie post-AVC.

Méthodes: nous avons réalisé une étude transversale et descriptive d’une durée de 5 mois chez des patients victimes d’un AVC aux urgences et dans les services d’hospitalisation à l’Hôpital Laquintinie de Douala. Les paramètres radiologiques, cliniques et biologiques ont été étudiés à l’admission. Les analyses statistiques ont été faites grâce au logiciel IBM SPSS version 25.0. L’association entre la dysphagie et les variables pronostiques a été mesurée à l’aide du test de Khi-2. Les facteurs associés ont été recherchés à l’aide d’une analyse en régression logistique univariée puis multivariée.

Résultats:sur 100 patients inclus, 53% étaient de sexe féminin. La prévalence de la dysphagie était de 29% dont 58% chez des patients victimes d’un AVC hémorragique. Les facteurs associés à la dysphagie étaient: la nature hémorragique de l’AVC, le score de Glasgow < 13. Les complications étaient plus fréquentes chez les patients dysphagiques comparativement aux patients sans dysphagiesoit 24,1% de décès contre 0% ; pneumonie 31% contre 8,5%; déshydratation 20,7% contre 4,2% (p=0,09).

Conclusion: un tiers des patients victimes d’AVC présentent une dysphagie à la phase aigüe. Cette dysphagie est plus fréquente en cas d’AVC hémorragique et chez ceux des patients dans le coma, entrainant d’autres complications dont les pneumonies, la déshydratation et même le décès de ces patients.