Conference abstract
Expérience douloureuse du patient atteint de cancer, troubles anxio-depressifs, pensée catastrophique et ressources adaptatives : un cercle vicieux à démanteler
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:17(29).04
Jun 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.17.29.1681
Archived on: 04 Jun 2023
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Keywords: Expérience de la douleur, catastrophisation, troubles anxiodépressifs, ressources adaptatives, cancer
Oral presentation
Expérience douloureuse du patient atteint de cancer, troubles anxio-depressifs, pensée catastrophique et ressources adaptatives : un cercle vicieux à démanteler
Epopa Ebene David Donald1,&, Njiengwe Erero1,2,3, Engbang Jean Paul1,2, Ndjigui Amougou Mathilde1, Eyoum Christian1,2, Fonkwa Fonkwa Célestin2, Ndangue Ntone Nancy2
1Département de psychologie, Université de Douala, Douala, Cameroun, 2Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 3Institut Convergence Psy Santé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la douleur est l’une des problématiques les plus présentes en oncologie. Plusieurs patients atteints de cancer en font l’expérience à un moment ou à un autre de leur maladie. L’objectif de ce travail est d’examiner le lien qui existe entre les troubles anxio-dépressifs, la pensée catastrophique, les ressources adaptatives et l’expérience de la douleur chez les patients atteints de cancer.
Méthodes: s’appuyant sur le modèle biopsychosocial, cette étude porte sur un échantillon de 31 personnes (24 femmes et 7 hommes) construit sur la base de la technique d’échantillonnage accidentelle-volontaire, auprès de deux structures hospitalières de la ville de Douala. Nous avons passé une batterie de tests composée d’un questionnaire (élaboré par nous-même), et de 4 tests standardisés: BPI, PCS, HADS et DERA. L’analyse a été faite à partir de la grille de cotation des tests, et du logiciel SPSS 23; et les hypothèses ont été vérifiées à travers le test de corrélation de Spearman (Rho).
Résultats: l’analyse descriptive révèle que 25,80% de nos participants avaient un niveau de catastrophisation cliniquement significatif; 50% avaient une anxiété certaine et 30% une dépression certaine; 58% avaient un niveau bas de ressources adaptatives. L’analyse inférentielle quant à elle montre des liens significatifs entre la pensée catastrophique et plusieurs dimensions de l’expérience de la douleur: entre la catastrophisation et l’évaluation de la douleur en ce moment (N=31;Rho=0,412; p=0,021), entre la catastrophisation et l’évaluation des répercussions de la douleur sur l’activité générale (N=31;Rho=0,375; p=0,038), sur l’humeur (N=31;Rho=0,357; p=0,049), sur les relations avec les autres (N=31;Rho=0,362; p=0,046).
Conclusion: les analyses réalisées montrent l’intérêt de se pencher sur les facteurs psychologiques liés à la douleur chez les patients souffrant de cancer. Ces résultats attestent ainsi de la nécessité d’intégrer la prise en charge de la douleur cancéreuse dans une perspective médicopsychologique.
Expérience douloureuse du patient atteint de cancer, troubles anxio-depressifs, pensée catastrophique et ressources adaptatives : un cercle vicieux à démanteler
Epopa Ebene David Donald1,&, Njiengwe Erero1,2,3, Engbang Jean Paul1,2, Ndjigui Amougou Mathilde1, Eyoum Christian1,2, Fonkwa Fonkwa Célestin2, Ndangue Ntone Nancy2
1Département de psychologie, Université de Douala, Douala, Cameroun, 2Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 3Institut Convergence Psy Santé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la douleur est l’une des problématiques les plus présentes en oncologie. Plusieurs patients atteints de cancer en font l’expérience à un moment ou à un autre de leur maladie. L’objectif de ce travail est d’examiner le lien qui existe entre les troubles anxio-dépressifs, la pensée catastrophique, les ressources adaptatives et l’expérience de la douleur chez les patients atteints de cancer.
Méthodes: s’appuyant sur le modèle biopsychosocial, cette étude porte sur un échantillon de 31 personnes (24 femmes et 7 hommes) construit sur la base de la technique d’échantillonnage accidentelle-volontaire, auprès de deux structures hospitalières de la ville de Douala. Nous avons passé une batterie de tests composée d’un questionnaire (élaboré par nous-même), et de 4 tests standardisés: BPI, PCS, HADS et DERA. L’analyse a été faite à partir de la grille de cotation des tests, et du logiciel SPSS 23; et les hypothèses ont été vérifiées à travers le test de corrélation de Spearman (Rho).
Résultats: l’analyse descriptive révèle que 25,80% de nos participants avaient un niveau de catastrophisation cliniquement significatif; 50% avaient une anxiété certaine et 30% une dépression certaine; 58% avaient un niveau bas de ressources adaptatives. L’analyse inférentielle quant à elle montre des liens significatifs entre la pensée catastrophique et plusieurs dimensions de l’expérience de la douleur: entre la catastrophisation et l’évaluation de la douleur en ce moment (N=31;Rho=0,412; p=0,021), entre la catastrophisation et l’évaluation des répercussions de la douleur sur l’activité générale (N=31;Rho=0,375; p=0,038), sur l’humeur (N=31;Rho=0,357; p=0,049), sur les relations avec les autres (N=31;Rho=0,362; p=0,046).
Conclusion: les analyses réalisées montrent l’intérêt de se pencher sur les facteurs psychologiques liés à la douleur chez les patients souffrant de cancer. Ces résultats attestent ainsi de la nécessité d’intégrer la prise en charge de la douleur cancéreuse dans une perspective médicopsychologique.
