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Les défis de la prise en charge de la variole du singe dans un pays en voie de développement: cas du Cameroun

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:17(3).04 Jun 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.17.3.1842
Archived on: 04 Jun 2023
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Keywords: Monkeypox, Cameroun, pandémie
Plenary

Les défis de la prise en charge de la variole du singe dans un pays en voie de développement: cas du Cameroun

Sigha Odette Berline1,2,&, Medi Sike Christiane3, Ndom Marie Solange4,5, Nbenoun Marthe-Liliane6, Kamdem Joséphine6, Nkoro Grace Anita3,7, Ekambi Kotto Rose4, Essomba Noël Emmanuel4,8, Kouotou Emmanuel Armand3

1Faculty of Health Sciences, University of Bamenda, Bambili, Cameroon, 2Service de Dermatologie, Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 3Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun, 4Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Douala, Douala, Cameroun, 5Service de cardiologie, Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 6Service d´infectiologie Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 7Service de dermatologie, Hôpital Gynéco-obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 8Hôpital Laquintane de Douala, Douala, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: la variole du singe ou Monkeypox est une zoonose virale endémique dans certains pays africains et notamment au Cameroun depuis 1970. L'intérêt international est porté à la maladie depuis le 23 juillet 2022 quand une alerte mondiale est lancée par l’Organisation Mondiale de la Santé devant la multiplicité des cas hors de l’Afrique (en septembre 2022, déjà 64 728 cas étaient confirmés biologiquement)

Observation: un patient de 40 ans, camionneur, hétérosexuel, vivant à Tombel (Sud-ouest du Cameroun) VIH positif depuis 5 ans sous traitement avec une charge virale à 71 copies/ml, consultait le 02/10/2022 pour une éruption cutanée généralisée fébrile évoluant depuis 2 semaines, faite de lésions vésiculo-pustuleuses ulcérées et ombiliquées pour certaines, confluentes au visage et cuir chevelu avec atteinte palmo-plantaires. Par ailleurs, on n'objectivait pas d'adénopathie et le reste l’examen physique était sans particularité. Devant ce tableau clinique, des hypothèses diagnostiques ont été émises notamment celle d'une cryptococcose cutanée, d'une varicelle maligne et d'une variole du singe. Le diagnostic de variole du singe a été retenu devant la positivité d’un examen PCR réalisé sur prélèvement cutané mettant en évidence le monkeypox virus de clade 2. Après isolement et sous traitement symptomatique, l'évolution a été favorable au bout de 17 jours avec un assèchement complet des lésions.

Conclusion: nous rapportons le premier cas confirmé de Monkeypox dans la ville de Douala provenant de la région du sud-ouest du Cameroun. L'enjeu majeur pour le gouvernement en cette période de pandémie serait de développer des stratégies de riposte, afin de contenir et neutraliser la maladie dans les régions affectées car sa propagation au reste de la population serait une catastrophe sanitaire pour notre pays.