Conference abstract
Catastrophisation: expérience de la douleur et détresse émotionnelle chez le patient atteint de cancer
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:17(30).04
Jun 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.17.30.1682
Archived on: 04 Jun 2023
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Keywords: Douleur, cancer, catastrophisation, détresse émotionnelle
Oral presentation
Catastrophisation: expérience de la douleur et détresse émotionnelle chez le patient atteint de cancer
Epopa Ebene David Donald1,&, Njiengwe Erero1,2,3, Engbang Jean Paul1,2, Ndjigui Amougou Mathilde1, Eyoum Christian1,2, Fonkwa Fonkwa Célestin2, Ndangue Ntone Nancy2
1Université de Douala, Douala, Cameroun, 2Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 3Institut Convergence Psy Santé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la catastrophisation est la tendance pour une personne à décrire une expérience de la douleur en termes exagérés. Elle est une forme d’anxiété qui amène le sujet souffrant de douleur à s’imaginer des scénarios catastrophes et qui contribue également à amplifier la douleur ressentie. Elle se traduit à travers la triptyquerumination obsessionnelle, amplification de la situation et impuissance. Le but de ce travail est d’examiner le lien qui existe entre les différents aspects de catastrophisation sur la douleur, l’expérience de la douleur et la détresse émotionnelle chez les patients souffrant de cancer.
Méthodes: cette étude est réalisée auprès de 31 patients atteints de cancer, recrutés à l’Hôpital Laquintinie de Douala et à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala. L’échantillon a été construit à l’aide de la double technique d’échantillonnage accidentelle-volontaire. Trois principaux tests ont servi à la collecte de données: la PCS (pour évaluer la catastrophisation), la HADS (pour évaluer la détresse émotionnelle) et la BPI (pour évaluer l’expérience de la douleur).
Résultats: l’analyse révèle des liens significatifs entre la sous-dimension amplification et plusieurs scoresde la douleur : entre l’amplification et l’évaluation de la gêne de la douleur sur l’humeur (Rho = 0,368; p=0,001), sur la capacité à marcher (Rho = 0,466; p = 0,008) et sur le travail habituel (Rho=0,466; p=0,019). On note également des liens entre la sous-dimension rumination et l’évaluation de la douleur en général (Rho = 0,370; pË0,05); entre la rumination et l’évaluation de la gêne de la douleur sur l’humeur (Rho = 0,358; pË0,05) et sur les relations avec les autres (Rho=0,361; pË0,05). La sous-dimension impuissance quant à elle entretient des liens significatifs avec l’évaluation de la douleur situationnelle (Rho = 0,563; p = 0,001); avec l’évaluation de la gêne de la douleur sur l’humeur (Rho = 0,411; p = 0,022), sur l’activité générale (Rho = 0,411; p = 0,022) et sur les relations avec les autres (Rho = 0,364; pË0,05). En ce qui concerne le lien entre les aspects de la catastrophisation et la détresse émotionnelle, il a été relevé un lien significatif (négatif) uniquement entre la sous-dimension amplification et la dépression (Rho = -0,360; pË0,05).
Conclusion: le dépistage précoce de la dramatisation douloureuse au moyen d’outils standardisés pourrait permettre de proposer une prise en charge adaptée et préventive de la douleur chez le patient cancéreux.
Catastrophisation: expérience de la douleur et détresse émotionnelle chez le patient atteint de cancer
Epopa Ebene David Donald1,&, Njiengwe Erero1,2,3, Engbang Jean Paul1,2, Ndjigui Amougou Mathilde1, Eyoum Christian1,2, Fonkwa Fonkwa Célestin2, Ndangue Ntone Nancy2
1Université de Douala, Douala, Cameroun, 2Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 3Institut Convergence Psy Santé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la catastrophisation est la tendance pour une personne à décrire une expérience de la douleur en termes exagérés. Elle est une forme d’anxiété qui amène le sujet souffrant de douleur à s’imaginer des scénarios catastrophes et qui contribue également à amplifier la douleur ressentie. Elle se traduit à travers la triptyquerumination obsessionnelle, amplification de la situation et impuissance. Le but de ce travail est d’examiner le lien qui existe entre les différents aspects de catastrophisation sur la douleur, l’expérience de la douleur et la détresse émotionnelle chez les patients souffrant de cancer.
Méthodes: cette étude est réalisée auprès de 31 patients atteints de cancer, recrutés à l’Hôpital Laquintinie de Douala et à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala. L’échantillon a été construit à l’aide de la double technique d’échantillonnage accidentelle-volontaire. Trois principaux tests ont servi à la collecte de données: la PCS (pour évaluer la catastrophisation), la HADS (pour évaluer la détresse émotionnelle) et la BPI (pour évaluer l’expérience de la douleur).
Résultats: l’analyse révèle des liens significatifs entre la sous-dimension amplification et plusieurs scoresde la douleur : entre l’amplification et l’évaluation de la gêne de la douleur sur l’humeur (Rho = 0,368; p=0,001), sur la capacité à marcher (Rho = 0,466; p = 0,008) et sur le travail habituel (Rho=0,466; p=0,019). On note également des liens entre la sous-dimension rumination et l’évaluation de la douleur en général (Rho = 0,370; pË0,05); entre la rumination et l’évaluation de la gêne de la douleur sur l’humeur (Rho = 0,358; pË0,05) et sur les relations avec les autres (Rho=0,361; pË0,05). La sous-dimension impuissance quant à elle entretient des liens significatifs avec l’évaluation de la douleur situationnelle (Rho = 0,563; p = 0,001); avec l’évaluation de la gêne de la douleur sur l’humeur (Rho = 0,411; p = 0,022), sur l’activité générale (Rho = 0,411; p = 0,022) et sur les relations avec les autres (Rho = 0,364; pË0,05). En ce qui concerne le lien entre les aspects de la catastrophisation et la détresse émotionnelle, il a été relevé un lien significatif (négatif) uniquement entre la sous-dimension amplification et la dépression (Rho = -0,360; pË0,05).
Conclusion: le dépistage précoce de la dramatisation douloureuse au moyen d’outils standardisés pourrait permettre de proposer une prise en charge adaptée et préventive de la douleur chez le patient cancéreux.