Conference abstract

Indications de catastrophe de la stimulation cardiaque au Centre Cardiologique et Médical (CCM) de Yaoundé

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:17(49).04 Jun 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.17.49.1899
Archived on: 04 Jun 2023
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Keywords: Stimulation cardiaque, syncope, BAV complet, asystole, limites financières
Oral presentation

Indications de catastrophe de la stimulation cardiaque au Centre Cardiologique et Médical (CCM) de Yaoundé

Ngongang Ouankou Christian1,2,3,&, Ouankou MD1, Kom WB4, Ngowa NF4, Dzudie Anastase2,4, Mfeukeu-Kuaté L2,4, Mondouane ELP2

1Centre Cardiologique et Médical de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 2Société Camerounaise de Cardiologie, Cameroun, 3Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Dschang, Cameroun, 4Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: la cardiostimulation permanente est pratiquée en Afrique sub-saharienne. Cependant, le coût élevé des procédures et le plateau technique insuffisant freinent le développement de cette activité au Cameroun. Les objectifs étaient de faire le bilan de vingt-six années de pratique d’un stimuliste en Afrique centrale et recenser les indications de la stimulation, les données de l’implantation et du suivi des patients.

Méthodes: nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive longitudinale dans divers hôpitaux de Yaoundé.

Résultats: nous avons colligé 166 dossiers, dont 15 patients venant des 5 autres pays d’Afrique centrale. 201 procédures ont été réalisées. L’âge moyen était de 75,48 ans et le sexe ratio (M/F) = 0,85. La durée moyenne du suivi était de 47,39 mois. Le coût d’une implantation variait entre 1650000 et 1850000 FCFA. L’indication principale était le BAV complet symptomatique chez 116 patients (69,88%). La voie d’abord était uniquement sous-clavière. Les paramètres cliniques, électriques de suivi et d’implantation classiques étaient considérés. Le mode de stimulation était VVIR dans 91,54% des cas, VDDR dans 7,46% des cas et DDD dans 1% des cas. La plupart des patients restaient dépendants de la stimulation (pourcentage de stimulation proche de 100%). 94% des patients se sont sentis bien améliorés après l’implantation. Les complications post-opératoires étaient: le déplacement des sondes, l’hématome de la poche et l’extériorisation du boîtier. Nous avons enregistré 8 décès et aucun n’était imputable à la stimulation ou à un de ses défauts.

Conclusion: la cardiostimulation permanente a sauvé plusieurs vies, mais le coût de l’implantation, le plateau technique peu adapté et le peu d’éducation des malades et des médecins empêchent sa pratique courante.Nous envisageons un programme de stimulation cardiaque à moindre coût et la formation continue des médecins.