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Troubles anxiodepressifs des femmes bénéficiant d´assistance médicale à la procréation dans la ville de Douala

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:17(70).04 Jun 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.17.70.1813
Archived on: 04 Jun 2023
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Keywords: Infertilité, PMA, anxiété, dépression, Douala
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Troubles anxiodepressifs des femmes bénéficiant d´assistance médicale à la procréation dans la ville de Douala

Ndjeukam Bakam Liza Steffi1,&, Eyoum Christian1,2, Owona Manga Léon Jules1, Kuate Tegueu Callixte2,3, Mboudou Emile Télésphore3,4

1Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Douala, Cameroun, 2Hôpital Laquintinie de Douala, Douala, Cameroun, 3Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, Cameroun, 4Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala, Douala, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: les cas d’infertilité sont courants et peuvent affecter autant l’homme que la femme. Chez la femme, bien souvent à cause du poids de la culture, elle peut occasionner un isolement social. La prévalence moyenne de l’infertilité varie de 20% à 30% au Cameroun. Cette prévalence va de pair avec une certaine souffrance psychologique. Notre étude avait pour objectif d’étudier les troubles anxiodépressifs des femmes bénéficiant d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) dans la ville de Douala.

Méthodes: l’étude transversale analytique s’est déroulée entre le 15 Février et le 15 mai 2022. Elle a inclu des femmes qui étaient âgées de plus de vingt ans, avaient un désir de grossesse, sexuellement actives et bénéficiant d’AMP pour infertilité du couple. Pour chacune, nous avons collecté les données sociodémographiques, santé mentale et santé physique avec des fiches d’enquête confidentielles. L’analyse des données était faite à l’aide du logiciel SPSS version 25.0 au seuil d’erreur &=5% et significativité pË‚ 0,05.

Résultats: l’âge le plus représenté était les trentenaires. La prévalence des troubles dépressifs était 31,4% et 93,75% faisaient une dépression légère. La prévalence de l’anxiété était 49,7%. Parmi, 34,0% présentaient des traits d’anxiété et 38,1% des états anxieux. L’anxiété était associée au fait que les familles aient cotisé pour la Procréation Médicale Assistée (PMA), à la première tentative de PMA, au fait que la femme ait recouru plus de deux fois à la PMA et à la GPA. La dépression était aux fiançailles et aux antécédents d’avortements.

Conclusion: l’anxiété et la dépression étaient fortement présentes chez les femmes en cours de PMA. La majorité des femmes ont témoigné d’une perturbation importante de leur vie sexuelle et une prise en charge psychologique précoce est nécessaire pour améliorer la qualité de vie des femmes en cours de PMA.