Conference abstract
Epidémiologie de l´hépatite virale E chez les personnes suspectées de fièvre jaune dans deux régions du Cameroun
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:18(173).03
Oct 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.18.173.2291
Archived on: 03 Oct 2023
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Keywords: Hépatite E, ictère fébrile, épidémiologie, Cameroun
Oral presentation
Epidémiologie de l´hépatite virale E chez les personnes suspectées de fièvre jaune dans deux régions du Cameroun
Amorgathe Lange Tankeu1,&, Richard Njouom1, Abdou Fatawou Modiyinji1, Cédri Tchinda2
1Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 2Institut Universitaire de l´Estuaire/INSAM, Douala, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la fièvre jaune est une maladie à déclaration obligatoire. Dans le cadre de sa surveillance au Cameroun, 97% des échantillons de cas suspects sont testés négatifs au Centre Pasteur du Cameroun. Cependant ces personnes manifestent des symptômes cliniques qui sont évocateurs d’autres maladies à l’instar de l’hépatite virale E. L’objectif était de décrire l’épidémiologie de l’infection par le virus de l’hépatite E (VHE) à l’Extrême-Nord et l’Ouest Cameroun chez les personnes diagnostiquées négatives pour la fièvre jaune.
Méthodes: dans une étude rétro-prospective transversale, nous avons analysés les échantillons collectés du 1er janvier au 31 décembre 2022. Les analyses sérologiques à la recherche d’anticorps IgM et IgG anti-VHE ont été réalisés en utilisant des kits commerciaux ELISA (Dia.Pro Diagnostic bioprobes) selon les recommandations du fabricant. Ensuite les ARNs ont été extraits des échantillons séropositifs et analysés par RT-PCR temps réel. Les échantillons positifs en qRT-PCR ont été analysés par RT-PCR nichée afin d’amplifier un fragment de 467 pb du gène ORF-2. Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant le logiciel SPSS avec un seuil de significativité de 5%.
Résultats: cent soixante dix-sept (177) échantillons de l’Ouest et 187 de l’Extrême-Nord ont été analysés. Vingt et un (11,86%) à l’Ouest, 57 (30,48%) à l’Extrême-Nord étaient positifs à au moins un marqueur anti-VHE. Les prévalences des IgM étaient de 11.30% (20/177) et 22,46 % (42/187) respectivement. Celles des IgG étaient de 2,26% (4/177) et 23,53% (44/187) respectivement. Le taux de détection par qRT-PCR était de 15,38% (12/78), 91,7% (11/12) à l’Extrême-Nord et 8,3 % (1/12) à l’Ouest. Le taux d’amplification par RT-PCR nichée était de 66,7% (8/12) à l’Extrême-Nord et 8,33% (1/12) à l’Ouest. La région, le sexe et l’âge sont significativement associés à l’infection.
Conclusion: cette étude montre que le VHE serait à l’origine de plusieurs cas d’ictères fébriles attribués à une infection par le virus amaril au Cameroun.
Epidémiologie de l´hépatite virale E chez les personnes suspectées de fièvre jaune dans deux régions du Cameroun
Amorgathe Lange Tankeu1,&, Richard Njouom1, Abdou Fatawou Modiyinji1, Cédri Tchinda2
1Centre Pasteur du Cameroun, Yaoundé, Cameroun, 2Institut Universitaire de l´Estuaire/INSAM, Douala, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la fièvre jaune est une maladie à déclaration obligatoire. Dans le cadre de sa surveillance au Cameroun, 97% des échantillons de cas suspects sont testés négatifs au Centre Pasteur du Cameroun. Cependant ces personnes manifestent des symptômes cliniques qui sont évocateurs d’autres maladies à l’instar de l’hépatite virale E. L’objectif était de décrire l’épidémiologie de l’infection par le virus de l’hépatite E (VHE) à l’Extrême-Nord et l’Ouest Cameroun chez les personnes diagnostiquées négatives pour la fièvre jaune.
Méthodes: dans une étude rétro-prospective transversale, nous avons analysés les échantillons collectés du 1er janvier au 31 décembre 2022. Les analyses sérologiques à la recherche d’anticorps IgM et IgG anti-VHE ont été réalisés en utilisant des kits commerciaux ELISA (Dia.Pro Diagnostic bioprobes) selon les recommandations du fabricant. Ensuite les ARNs ont été extraits des échantillons séropositifs et analysés par RT-PCR temps réel. Les échantillons positifs en qRT-PCR ont été analysés par RT-PCR nichée afin d’amplifier un fragment de 467 pb du gène ORF-2. Les analyses statistiques ont été réalisées en utilisant le logiciel SPSS avec un seuil de significativité de 5%.
Résultats: cent soixante dix-sept (177) échantillons de l’Ouest et 187 de l’Extrême-Nord ont été analysés. Vingt et un (11,86%) à l’Ouest, 57 (30,48%) à l’Extrême-Nord étaient positifs à au moins un marqueur anti-VHE. Les prévalences des IgM étaient de 11.30% (20/177) et 22,46 % (42/187) respectivement. Celles des IgG étaient de 2,26% (4/177) et 23,53% (44/187) respectivement. Le taux de détection par qRT-PCR était de 15,38% (12/78), 91,7% (11/12) à l’Extrême-Nord et 8,3 % (1/12) à l’Ouest. Le taux d’amplification par RT-PCR nichée était de 66,7% (8/12) à l’Extrême-Nord et 8,33% (1/12) à l’Ouest. La région, le sexe et l’âge sont significativement associés à l’infection.
Conclusion: cette étude montre que le VHE serait à l’origine de plusieurs cas d’ictères fébriles attribués à une infection par le virus amaril au Cameroun.