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Déterminants socioculturels de la survenue et de la propagation du choléra dans la ville de Douala

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:18(30).03 Oct 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.18.30.1973
Archived on: 03 Oct 2023
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Keywords: Déterminants socioculturels, propagation, choléra, Douala
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Déterminants socioculturels de la survenue et de la propagation du choléra dans la ville de Douala

Moustapha Moncher Nsangou1,&

1Département de Sociologie, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: au cours des deux décennies 2000-2021, le Cameroun a connu plusieurs épidémies de choléra. La ville de Douala a été plusieurs fois, un foyer de cette épidémie au Cameroun. Les déterminants socioculturels ainsi que les interactions sociales en milieu urbain ont joué un rôle important dans la propagation du choléra. Cette recherche avait pour objectif d’analyser les déterminants socioculturels de la survenue et de la propagation du choléra dans la ville de Douala.

Méthodes:cette recherche s’est basée sur une approche qualitative. Des observations directes ont été faites dans 4 quartiers de la ville de Douala (New-Bell, Bonabéri, Ndokoti et Akwa). Dix entretiens semi directifs ont été conduites avec les sectoriels (DRSP/L, DR/MINDUH, DR/MINPAT), les exécutifs municipaux, les leaders communautaires et quelques responsables de FOSA sur les déterminants socioculturels et les facteurs de propagation du choléra. Douze FGD ont été conduites avec les hommes et les femmes des quartiers visités pour capter leurs perceptions et leurs pratiques en matière de WASH. Une analyse de contenu a été faite pour l’exploitation des données.

Résultats: l’urbanisation galopante au Cameroun n’est soutenue par aucune planification adéquate. Le choléra frappe à priori les populations démunies vivant dans des conditions précaires. Il n’existe pas de culture de gestion préventive de l’environnement immédiat. Quelques points constatés sont: cohabitation entre résidences et coins d’élevage ; remontée en surface des contenus des fosses septiques au cours des fortes pluies; canalisation des déchets vers les égouts/rigoles; déversement anarchique des ordures ; proximité entre les points d’approvisionnement en eau et latrines; consommation d’aliments non/mal lavés; méconnaissance de la vaccination comme moyen de prévention; consommation d’eau non potable.

Conclusion: a Douala, la persistance des épidémies interroge sur la pertinence et l’efficacité des mesures actuellement mises en œuvre pour faire évoluer les comportements des uns et des autres. La sensibilisation occasionnelle des populations, la faible implication des communautés dans la gestion et la prise des décisions sur leurs problèmes de santé sont autant de facteurs qui freinent la prise de conscience et l’évolution des comportements en faveur de la lutte contre le choléra.