Conference abstract
Profil des adénomes somatotropes à l´Hôpital Général de Yaoundé: aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:19(20).23
Nov 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.19.20.2157
Archived on: 23 Nov 2023
Contact the corresponding author
Keywords: Adénomes somatotropes, diabète, insuffisance cardiaque
Oral presentation
Profil des adénomes somatotropes à l´Hôpital Général de Yaoundé: aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques
Jose Kamgang Nankam1,2,&, Anne Ongmeb Boli3,4, Sylvain Raoul Simeni5, Drusille Feze6, Nelly Ndam Ngambou1, Dimitri Fogue6,7
1Unité d´Endocrinologie, Hôpital Général de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 2Département de Médecine Interne, Faculté de Médecine, Université des Montagnes, Bangangté, Cameroun, 3Unité d´Endocrinologie et Maladies Métaboliques, Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 4Department of Clinical Sciences, Faculty of Health Sciences, The University of Bamenda, Bamenda, Cameroon, 5Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Dschang, Cameroun, 6Service de Neurosciences, Hôpital Général de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 7Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: avec l’amélioration des moyens diagnostiques, la pathologie tumorale hypophysaire prend de l’ampleur dans notre région, les adénomes somatotropes représentant une fraction élevée dans notre milieu. Nous nous proposons d’en décrire les caractéristiques cliniques et thérapeutiques à l’hôpital Général de Yaoundé.
Méthodes: nous avons mené une étude rétrospective, analytique et descriptive sur les dossiers de patients suivis dans les services de Neurochirurgie et d’Endocrinologie de l’HGY de Juillet 2020 à Juin 2022.
Résultats: neuf dossiers ont été retrouvés, dont 8 (88%) femmes. L’âge médian était de 35 ans, avec des extrêmes de 12 et 67 ans. La durée moyenne des symptômes avant la consultation était de 31 ±19 mois. Le motif était dans 3 (33%) cas des céphalées rebelles, dans 2 (22%) cas une décompensation d’insuffisance cardiaque ou une décompensation aigüe de diabète, et une avance staturale ou un syndrome dysmorphique (11% chacun). Six patients (66%) étaient diabétiques et 3 (33%) hypertendus. Tous, sauf ceux de moins de 21 ans avaient un macroadénome (n=7, 77%). Trois patients (33%) ont été perdus de vue, 1 (11%) bénéficie d’un traitement médical par octréotide, et 5 (55%) ont bénéficié d’un traitement par chirurgie trans-crânienne. Comme suites opératoires, 2 patients (40%) ont présenté une insuffisance surrénalienne, 4 (80%) un diabète insipide qui a persisté dans un cas (20%). Tous ces patients (n=5, 100%) ont fait une rechute de la maladie. Une patiente a bénéficié d’une radiothérapie dont l’effet, au trente-sixième mois, est attendu. Deux patientes (40%) bénéficient d’une thérapie par cabergoline, avec réduction de l’IGF1 (de 861 à 534 ng/ml) et des céphalées chez l’une d’elles.
Conclusion: les adénomes somatotropes présentent une prédominance féminine. Leur prise en charge reste difficile, avec des rechutes post-opératoires quasi-systématiques. Un traitement médical devrait être mis à la portée des patients et une radiothérapie post-opératoire systématique proposée pour améliorer les chances de guérison.
Profil des adénomes somatotropes à l´Hôpital Général de Yaoundé: aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques
Jose Kamgang Nankam1,2,&, Anne Ongmeb Boli3,4, Sylvain Raoul Simeni5, Drusille Feze6, Nelly Ndam Ngambou1, Dimitri Fogue6,7
1Unité d´Endocrinologie, Hôpital Général de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 2Département de Médecine Interne, Faculté de Médecine, Université des Montagnes, Bangangté, Cameroun, 3Unité d´Endocrinologie et Maladies Métaboliques, Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 4Department of Clinical Sciences, Faculty of Health Sciences, The University of Bamenda, Bamenda, Cameroon, 5Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Dschang, Cameroun, 6Service de Neurosciences, Hôpital Général de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 7Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: avec l’amélioration des moyens diagnostiques, la pathologie tumorale hypophysaire prend de l’ampleur dans notre région, les adénomes somatotropes représentant une fraction élevée dans notre milieu. Nous nous proposons d’en décrire les caractéristiques cliniques et thérapeutiques à l’hôpital Général de Yaoundé.
Méthodes: nous avons mené une étude rétrospective, analytique et descriptive sur les dossiers de patients suivis dans les services de Neurochirurgie et d’Endocrinologie de l’HGY de Juillet 2020 à Juin 2022.
Résultats: neuf dossiers ont été retrouvés, dont 8 (88%) femmes. L’âge médian était de 35 ans, avec des extrêmes de 12 et 67 ans. La durée moyenne des symptômes avant la consultation était de 31 ±19 mois. Le motif était dans 3 (33%) cas des céphalées rebelles, dans 2 (22%) cas une décompensation d’insuffisance cardiaque ou une décompensation aigüe de diabète, et une avance staturale ou un syndrome dysmorphique (11% chacun). Six patients (66%) étaient diabétiques et 3 (33%) hypertendus. Tous, sauf ceux de moins de 21 ans avaient un macroadénome (n=7, 77%). Trois patients (33%) ont été perdus de vue, 1 (11%) bénéficie d’un traitement médical par octréotide, et 5 (55%) ont bénéficié d’un traitement par chirurgie trans-crânienne. Comme suites opératoires, 2 patients (40%) ont présenté une insuffisance surrénalienne, 4 (80%) un diabète insipide qui a persisté dans un cas (20%). Tous ces patients (n=5, 100%) ont fait une rechute de la maladie. Une patiente a bénéficié d’une radiothérapie dont l’effet, au trente-sixième mois, est attendu. Deux patientes (40%) bénéficient d’une thérapie par cabergoline, avec réduction de l’IGF1 (de 861 à 534 ng/ml) et des céphalées chez l’une d’elles.
Conclusion: les adénomes somatotropes présentent une prédominance féminine. Leur prise en charge reste difficile, avec des rechutes post-opératoires quasi-systématiques. Un traitement médical devrait être mis à la portée des patients et une radiothérapie post-opératoire systématique proposée pour améliorer les chances de guérison.