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Adénome à prolactine au Sénégal: aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques, à propos de 89 cas

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2023:19(34).23 Nov 2023.
doi: 10.11604/pamj-cp.2023.19.34.2161
Archived on: 23 Nov 2023
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Keywords: Prolactinome, trouble fertilité, syndrome tumoral, adénomes hypophysaires
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Adénome à prolactine au Sénégal: aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques, à propos de 89 cas

Demba Diédhiou1,&, Maguette Mbaye2, Michel Assane Ndour1, Djiby Sow1, Boundia Djiba1, Ibrahima Mané Diallo1, Anna Sarr1, Maïmouna Ndour Mbaye1

1Clinique Médicale II, Centre Hospitalier Abass Ndao, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, 2Service de Neurochirurgie, Centre Hospitalier Universitaire de Fann, UCAD Dakar, Dakar, Sénégal

&Auteur correspondant

Introduction: au Sénégal, il existe très peu de données sur les prolactinomes malgré son impact négatif sur la fertilité du couple. L’objectif était de décrire ses aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs.

Méthodes: il s’agissait d’une étude multicentrique, rétrospective, menée du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2022 aux services de neurochirurgie du Sénégal et le département d’endocrinologie du Centre Hospitalier Abass Ndao.

Résultats: nous avions inclus 89 patients, soit une prévalence de 36,7% parmi tous les cas d’adénome hypophysaire. L’âge moyen était de 35,6±10 ans et le sex ratio de 0,34. Le délai moyen de consultation était de 27,1±29 mois. La symptomatologie clinique était dominée par une galactorrhée (79,8%), une aménorrhée (68,5%) et une infertilité du couple (34,8%). Cinquante-sept (58) patients présentaient un syndrome tumoral et 8 patients un syndrome dysmorphique (8,9%). L’imagerie avait objectivé un macroadénome dans 68,5% et une extension de l’adénome dans 12,4%. Le profil hormonal était une hypersécrétion lactotrope isolée (89,9%) et mixte dans 9 cas. Tous les patients avaient initialement bénéficié́ d’un traitement médical aÌ€ base d’agoniste dopaminergique. La chirurgie hypophysaire était effective dans 50,6%. Nous avons noté 7,9% de décès présentant un syndrome tumoral (100%), un macroadénome (85,7%), ayant bénéficié d’une chirurgie hypophysaire (42,9%). Les facteurs significativement associés au prolactinome étaientle jeune âge(p <0,000), le sexe féminin (p <0,000), un long délai de consultation (p < 0,000) et un microadénome (p<0,001).

Conclusion: cette série démontre en plus l’impact des adénomes à prolactine sur la fonction de reproduction. Le retard diagnostique explique la prédominance des macroadénomes qui sont sources de complications pré et post opératoires.