Conference abstract
Syndrome de Moyamoya associé à la maladie de Basedow, une étiologie rare d´infarctus cérébral: à propos d´un cas au Service de Médecine interne-Endocrinologie du Centre Hospitalier National de Pikine
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(126).25
Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.126.2586
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Moyamoya, Basedow, hyperthyroïdie, infarctus cérébral
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Syndrome de Moyamoya associé à la maladie de Basedow, une étiologie rare d´infarctus cérébral: à propos d´un cas au Service de Médecine interne-Endocrinologie du Centre Hospitalier National de Pikine
Amadou Diango1, Lancine Kourouma1, Alex Cyrille Mondomobe Atchom1, Maouly Fall1, Abibatou Guene1, Jamil Kahwagi1, Mark Olivier Ngoule1, Fatou Kane1, Alassane Mamadou Diop1, Matime Julianna Boukoulou1, Mame Diarra Dia1, Mohamed Saleh Ayoub1, Henriette Dieng1
1Service de Médecine Interne-Endocrinologie, CHN Pikine, Sénégal
&Auteur correspondant
Introduction: la coexistence entre le syndrome de Moyamoya et la maladie de Basedow est rare notamment en Afrique subsaharienne.
Observation: nous rapportons le cas d’une femme de 45 ans hospitalisée pour déficit moteur hémicorporel gauche et trouble de l’élocution d’installation brutale. Aux antécédents de troubles anxiodépressifs, et un amaigrissement, d’évolution chronique. L’examen clinique initial révélait: une asthénie physique, une dysarthrie, un syndrome pyramidal bilatéral déficitaire à gauche, une hémihypoesthésie, un goitre stade 1 vasculaire, une tachycardie régulière. Le score de NIHSS était 5. L’angio-IRM cérébrale révélait en FLAIR et en diffusion des hypersignaux bilatéraux dans les territoires jonctionnels des artères cérébrales moyennes et antérieures, avec restriction en ADC et une occlusion bilatérale des terminaisons carotidiennes et des artères sylviennes, un aspect grêle des artères cérébrales antérieures, postérieures et du réseau vertébrobasilaire. L’analyse du LCS était normale. La TSHus était quasi indétectable. La maladie de Basedow était retenue devant l’hyperthyroïdie et TRAK+. Le pattern des lésions cérébro-vasculaires correspondait à un syndrome de Moyamoya stade 1 de Suzuki. La patiente a été traité par ATS, corticoïde et antiagrégant plaquettaire. L’évolution était marquée par une récidive d’infarctus sylvien total droit, puis le décès de la patiente après 13 jours d’hospitalisation.
Conclusion: les infarctus cérébraux sont fréquents au cours du syndrome de Moyamoya associé à la maladie de Basedow en contexte de thyrotoxicose. Un traitement précoce par ATS, la chirurgie de revascularisation, les antiagrégants plaquettaires et les immunomodulateurs permet d’améliorer le pronostic vital des patients.
Syndrome de Moyamoya associé à la maladie de Basedow, une étiologie rare d´infarctus cérébral: à propos d´un cas au Service de Médecine interne-Endocrinologie du Centre Hospitalier National de Pikine
Amadou Diango1, Lancine Kourouma1, Alex Cyrille Mondomobe Atchom1, Maouly Fall1, Abibatou Guene1, Jamil Kahwagi1, Mark Olivier Ngoule1, Fatou Kane1, Alassane Mamadou Diop1, Matime Julianna Boukoulou1, Mame Diarra Dia1, Mohamed Saleh Ayoub1, Henriette Dieng1
1Service de Médecine Interne-Endocrinologie, CHN Pikine, Sénégal
&Auteur correspondant
Introduction: la coexistence entre le syndrome de Moyamoya et la maladie de Basedow est rare notamment en Afrique subsaharienne.
Observation: nous rapportons le cas d’une femme de 45 ans hospitalisée pour déficit moteur hémicorporel gauche et trouble de l’élocution d’installation brutale. Aux antécédents de troubles anxiodépressifs, et un amaigrissement, d’évolution chronique. L’examen clinique initial révélait: une asthénie physique, une dysarthrie, un syndrome pyramidal bilatéral déficitaire à gauche, une hémihypoesthésie, un goitre stade 1 vasculaire, une tachycardie régulière. Le score de NIHSS était 5. L’angio-IRM cérébrale révélait en FLAIR et en diffusion des hypersignaux bilatéraux dans les territoires jonctionnels des artères cérébrales moyennes et antérieures, avec restriction en ADC et une occlusion bilatérale des terminaisons carotidiennes et des artères sylviennes, un aspect grêle des artères cérébrales antérieures, postérieures et du réseau vertébrobasilaire. L’analyse du LCS était normale. La TSHus était quasi indétectable. La maladie de Basedow était retenue devant l’hyperthyroïdie et TRAK+. Le pattern des lésions cérébro-vasculaires correspondait à un syndrome de Moyamoya stade 1 de Suzuki. La patiente a été traité par ATS, corticoïde et antiagrégant plaquettaire. L’évolution était marquée par une récidive d’infarctus sylvien total droit, puis le décès de la patiente après 13 jours d’hospitalisation.
Conclusion: les infarctus cérébraux sont fréquents au cours du syndrome de Moyamoya associé à la maladie de Basedow en contexte de thyrotoxicose. Un traitement précoce par ATS, la chirurgie de revascularisation, les antiagrégants plaquettaires et les immunomodulateurs permet d’améliorer le pronostic vital des patients.