Conference abstract
Syndrome de Cushing factice: quelle démarche diagnostique en Afrique subsaharienne
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(131).25
Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.131.2627
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Cushing, factice, Dakar
Poster
Syndrome de Cushing factice: quelle démarche diagnostique en Afrique subsaharienne
Ngoné Diaba Diack1,&, Nafy Ndiaye1, Yakham Mouhamed Leye1, Moussa Gueye1, Mouhamadou Moustapha Ndong1, Lamine Cisse1, Khadijatou Wade1, Abdoulaye Leye1
1Service de Médecine Interne/ Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition CHNP, Dakar, Sénégal
&Auteur correspondant
Introduction: le diagnostic du syndrome Cushing n’est pas aisé en Afrique sub-saharienne en raison des difficultés de réalisation des explorations hormonales mais également d’éliminer les diagnostics différentiels tels que la prise de corticoïdes en vente «libre» sur nos marchés.
Observation: nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 26 ans adressée dans notre service pour la prise en charge d’un «syndrome de Cushing». Elle était vendeuse en pharmacie et ne rapportait aucune prise médicamenteuse d’après le premier interrogatoire. A l’examen, elle présentait un aspect cushingoide acquis avec une obésité facio-tronculaire, des membres grêles, une bosse de bison, un visage lunaire et une fragilité cutanée. Une HTA Grade 3 était notée. La glycémie casuelle était à 1,78 g/L. Le cortisol libre urinaire réalisé à 2 reprises était normal. La cortisolémie après freinage minute était à 40 ug/L. Le cycle de cortisol retrouvait une cortisolémie basse aux différents temps (8h, 12h, 16h, 20h et 00h). L’ACTH était effondrée à 0,2 pmol/L. Devant cette discordance, un interrogatoire poussé fut mené et la sœur de la patiente nous rapporta la prise régulière d’injections à base de Bétaméthasone par la patiente détectée grâce leurs vidéo de surveillance. C’est ainsi que le diagnostic de syndrome de Cushing factice était posé. La prise en charge consistait au contrôle des complications, au sevrage cortisonique et une prise en charge psychiatrique.
Conclusion: l’hypercortisolisme iatrogène est un défi de santé publique en Afrique subsaharienne à l’origine d’errance diagnostique mais également d’une importante morbidité.
Syndrome de Cushing factice: quelle démarche diagnostique en Afrique subsaharienne
Ngoné Diaba Diack1,&, Nafy Ndiaye1, Yakham Mouhamed Leye1, Moussa Gueye1, Mouhamadou Moustapha Ndong1, Lamine Cisse1, Khadijatou Wade1, Abdoulaye Leye1
1Service de Médecine Interne/ Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition CHNP, Dakar, Sénégal
&Auteur correspondant
Introduction: le diagnostic du syndrome Cushing n’est pas aisé en Afrique sub-saharienne en raison des difficultés de réalisation des explorations hormonales mais également d’éliminer les diagnostics différentiels tels que la prise de corticoïdes en vente «libre» sur nos marchés.
Observation: nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 26 ans adressée dans notre service pour la prise en charge d’un «syndrome de Cushing». Elle était vendeuse en pharmacie et ne rapportait aucune prise médicamenteuse d’après le premier interrogatoire. A l’examen, elle présentait un aspect cushingoide acquis avec une obésité facio-tronculaire, des membres grêles, une bosse de bison, un visage lunaire et une fragilité cutanée. Une HTA Grade 3 était notée. La glycémie casuelle était à 1,78 g/L. Le cortisol libre urinaire réalisé à 2 reprises était normal. La cortisolémie après freinage minute était à 40 ug/L. Le cycle de cortisol retrouvait une cortisolémie basse aux différents temps (8h, 12h, 16h, 20h et 00h). L’ACTH était effondrée à 0,2 pmol/L. Devant cette discordance, un interrogatoire poussé fut mené et la sœur de la patiente nous rapporta la prise régulière d’injections à base de Bétaméthasone par la patiente détectée grâce leurs vidéo de surveillance. C’est ainsi que le diagnostic de syndrome de Cushing factice était posé. La prise en charge consistait au contrôle des complications, au sevrage cortisonique et une prise en charge psychiatrique.
Conclusion: l’hypercortisolisme iatrogène est un défi de santé publique en Afrique subsaharienne à l’origine d’errance diagnostique mais également d’une importante morbidité.