Conference abstract

La polyendocrinopathie auto-immune: à propos d´un cas à Pointe-Noire

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(136).25 Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.136.2689
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Polyendocrinopathie, auto-immune, Pointe-Noire, Congo
Poster

La polyendocrinopathie auto-immune: à propos d´un cas à Pointe-Noire

Charles Loumade Elenga-Bongo1,2,&, Bouenizabila E2, Mayanda-Ohouana RL2, Kyabaambu-Nkenda BD3, Abodo JRF4

1Service des Maladies Métaboliques et Endocriniennes, Hôpital Général A. Sicé Pointe-Noire, Congo-Brazzaville, 2Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo-Brazzaville, 3Hôpital Général de Ngoyo, Pointe-Noire, Congo-Brazzaville, 4Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Cote d´Ivoire

&Auteur correspondant

Introduction: les polyendocrinopathies auto-immunes (PEAI) sont des pathologies endocriniennes rares, caractérisées par une atteinte auto-immune associant au moins deux glandes endocrines. Les manifestations cliniques sont variées pouvant intéresser une atteinte auto-immune non-endocrinienne. Le dépistage de ces pathologies est nécessaire en présence d’une atteinte auto-immune endocrinienne. Les auteurs décrivent un cas d’atteinte auto-immune diagnostiqué au Congo.

Présentation du cas: patient C, 29 ans, diabétique type 1 depuis 3 ans, traité par insuline avec un suivi irrégulier et traitement mal maitrisé. Son tableau clinique à l’arrivée est fait d’une polyurie, polydipsie, amaigrissement et asthénie physique. La glycémie était 3,35 g/l sans cétose, une HbA1c-11,3%. On a conclu à une décompensation hyperglycémique du diabète et un ajustement thérapeutique fut recommandé avec un schéma basal-bolus Novorapi14/14/10 avant repas et Lantus10U au coucher. L’évolution est marquée par la persistance de l’asthénie et de l’amaigrissement, indiquant une extension du bilan avec le dosage de la TSH, T4L, AcTPO, ACTH et Cortisolémie. Les résultats montrent une TSH= 20 microUI/ml(0,27-4,2), une T4L- 7pmol/l (12-22 pmol/l),AcTPO- positifs, ACTH-73,8ng/l (7,2-63,3 ng/l), Cortisol- 50 ng/ml (62-180 ng/ml). Ce qui a permis de conclure à une polyendocrinopathie auto-immune, notamment un DT1, une hypothyroïdie, secondaire à une thyroidite de Hashimoto et une insuffisance surrénalienne. Le traitement fut réajusté avec adjonction de Levothyrox 62,5microgrammes/jour, avec ajustement en fonction de la TSH et de l’Hydrocortisone 10 mg 2 comprimés matin et un comprimé midi. On note une bonne amélioration sur le plan clinique et évolution biologique favorable sous traitement: HbA1c- 8,0%(après 3 mois), TSH- 4,68 microUI/l.

Discussion: notre cas intègre les quelques rares cas de PEAI rapportés en Afrique par A. Yao(Cote d’Ivoire,2022), M.A Ndour(Senegal,2022) et A. Decaudin (Cote d’Ivoire,2005).

Conclusion: la PEAI est une pathologie rare. Le diagnostic n’est pas toujours aisé, un bilan de dépistage d’une atteinte polyglandulaire est nécessaire devant toute pathologie endocrine auto-immune.