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Le statut iodé des femmes enceintes dans une zone d´endémie goitreuse à l´origine de dysthyroïdie dans la ville de MAN (République de côte d´Ivoire)

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(36).25 Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.36.2413
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Dysthyroïdie, iode, iodurie, sel de cuisine, femme enceinte
Oral presentation

Le statut iodé des femmes enceintes dans une zone d´endémie goitreuse à l´origine de dysthyroïdie dans la ville de MAN (République de côte d´Ivoire)

Souleymane Tandamba1,2,&, Assita Yao1, Joceline Danho1, Nafi Ballo1, Gnomblesson Georges Tiahou3, Mouna Hanachi2, Jacko Abodo1

1Service d´endocrinologie diabétologie, Hôpital Militaire d´Abidjan, Université Félix, Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d´Ivoire, 2Service de Nutrition Clinique, Hôpital Paul Brousse, Université Paris Saclay, équipe FlnE INRAE Jouy-en-Josas, France, 3Laboratoire de Biochimie et biologie moléculaire, Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d´Ivoire

&Auteur correspondant

Introduction:en Côte d’Ivoire, la prévalence de l’hypothyroïdie est de 11,3% dans la population générale. Aucune étude sur le niveau d’iodation n’a été réalisée chez la femme enceinte (FE), chez qui la carence ou l’excès d’apport en iode est responsable de dysthyroïdie à l’origine de complications potentiellement sévères. L’objectif principal était d’évaluer la prévalence de la dysthyroïdie et le statut iodé chez la femme enceinte.

Méthodes: étude transversale descriptive sur 1 mois, portant sur le dosage de la TSH, de l’iodurie de 24 heures et de la teneur en iode du sel de cuisine chez les FE dans 5 formations sanitaires de la ville de Man.

Résultats: cent-six FE ont été incluses: âge moyen de 27 ans +/- 6,5 (14; 41). L’hypothyroïdie (TSH >2,5 mUI/L) et l’hyperthyroïdie biologiques (TSH <0,2 mUI/L) ont été retrouvées respectivement chez 13,2% et 10,4% des FE. L’iodurie des 24 h était en dessous des normes OMS (150 à 249 μg/L) chez 66 % des FE (médian/extrêmes: 130 μg/L/ [80; 400]). La carence d’apport iodé évaluée par iodurie/24H était corrélée à la teneur en iode du sel de cuisine (76,5% de sel < de 15 ppm, 23,5% dans la norme (N. OMS: 15 à 40 ppm).

Conclusion: la prévalence élevée d’hypothyroïdie chez les FE est associée à une carence en iode dans le sel de cuisine, principale source de d’apport, en zone éloignée de la mer. Des actions de prévention des complications liées aux dysthyroïdies par carencesdoivent être menées chez les FE.