Conference abstract
Pathologie thyroïdienne en Côte d´Ivoire: que disent les chiffres?
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(37).25
Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.37.2705
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Pathologie thyroïdienne, registre, Côte d´ivoire
Oral presentation
Pathologie thyroïdienne en Côte d´Ivoire: que disent les chiffres?
Yao Assita1,&, Anselme Aristide N’guessan1, Lecadou Jocelyne1, Danho Jocelyne1, Kouassi Franck1, Hué Adélaïde1, Traoré Mory1, Koffi-Dago Pierre1, Abodo Jacko1
1Service d´Endocrinologie-Diabétologie du CHU de Yopougon, Abidjan, Côte d´Ivoire
&Auteur correspondant
Introduction: les affections thyroïdiennes constituent l’une des principales endocrinopathies après le diabète sucré. En Côte d’ivoire plusieurs travaux ont été réalisé afin de réaliser une cartographie de cette affection et de mettre en place un registre des pathologies thyroïdiennes. Notre travail consiste à vous rapporter un synopsis de ces travaux.
Méthodes: les différents résultats rapportés sont une synthèse des travaux réalisés dans deux centres de référence de la ville d’Abidjan (service d’endocrinologie diabétologie du CHU de Yopougon, et celui de l’hôpital militaire d’Abidjan) et deux services de médecine.
Résultats: sur 17 années (2002-2018) d’activités (fermeture pour réhabilitation) le service d’endocrinologie diabétologie du CHU de Yopougon a enregistré 1379 patients qui ont consulté pour une affection thyroïdienne. Cette population était majoritairement féminine (86,8%) avec un âge moyen de 40 ans. Les patients consultaient principalement pour anomalies morphologiques de la thyroïde (goitre/nodule thyroïdien) dans 43,1% des cas et pour hyperthyroïdies dans 40,5%. Le suivi de ces patients était essentiellement marqué par un taux élevé de perdu de vu allant de 70-92% des cas selon les affections. La maladie de Basedow constituait l’étiologie prépondérante (57,5%) des hyperthyroïdies et sa prise en charge médicale reposait sur le schéma classique dans 76% des cas avec 34% de récidive. Au sein des services de médecine la pathologie thyroïdienne représentait 4,1% de l’ensemble des consultations avec une cartographie similaire à celle des services spécialisés. Concernant la pathologie thyroïdienne chez la femme enceinte, il ressort des études réalisées à l’hôpital militaire d’Abidjan que 12% des gestantes sont en hypothyroïdie et que cela a un impact sur l’issue favorable de la grossesse. Par ailleurs 55% des femmes suivies pour hypothyroïdies sont en période d’activité génitale.
Conclusion: la pathologie thyroïdienne est plus fréquente que l’on ne pense. Elle reste dominée par les anomalies morphologiques et l’hyperthyroïdie. La prise en charge à priori chronique se heurte à un taux élevé de perdu de vue. La mise en place d’un registre dynamique et la subvention des examens paracliniques de diagnostic et de suivi pourrait améliorer la prise en charge.
Pathologie thyroïdienne en Côte d´Ivoire: que disent les chiffres?
Yao Assita1,&, Anselme Aristide N’guessan1, Lecadou Jocelyne1, Danho Jocelyne1, Kouassi Franck1, Hué Adélaïde1, Traoré Mory1, Koffi-Dago Pierre1, Abodo Jacko1
1Service d´Endocrinologie-Diabétologie du CHU de Yopougon, Abidjan, Côte d´Ivoire
&Auteur correspondant
Introduction: les affections thyroïdiennes constituent l’une des principales endocrinopathies après le diabète sucré. En Côte d’ivoire plusieurs travaux ont été réalisé afin de réaliser une cartographie de cette affection et de mettre en place un registre des pathologies thyroïdiennes. Notre travail consiste à vous rapporter un synopsis de ces travaux.
Méthodes: les différents résultats rapportés sont une synthèse des travaux réalisés dans deux centres de référence de la ville d’Abidjan (service d’endocrinologie diabétologie du CHU de Yopougon, et celui de l’hôpital militaire d’Abidjan) et deux services de médecine.
Résultats: sur 17 années (2002-2018) d’activités (fermeture pour réhabilitation) le service d’endocrinologie diabétologie du CHU de Yopougon a enregistré 1379 patients qui ont consulté pour une affection thyroïdienne. Cette population était majoritairement féminine (86,8%) avec un âge moyen de 40 ans. Les patients consultaient principalement pour anomalies morphologiques de la thyroïde (goitre/nodule thyroïdien) dans 43,1% des cas et pour hyperthyroïdies dans 40,5%. Le suivi de ces patients était essentiellement marqué par un taux élevé de perdu de vu allant de 70-92% des cas selon les affections. La maladie de Basedow constituait l’étiologie prépondérante (57,5%) des hyperthyroïdies et sa prise en charge médicale reposait sur le schéma classique dans 76% des cas avec 34% de récidive. Au sein des services de médecine la pathologie thyroïdienne représentait 4,1% de l’ensemble des consultations avec une cartographie similaire à celle des services spécialisés. Concernant la pathologie thyroïdienne chez la femme enceinte, il ressort des études réalisées à l’hôpital militaire d’Abidjan que 12% des gestantes sont en hypothyroïdie et que cela a un impact sur l’issue favorable de la grossesse. Par ailleurs 55% des femmes suivies pour hypothyroïdies sont en période d’activité génitale.
Conclusion: la pathologie thyroïdienne est plus fréquente que l’on ne pense. Elle reste dominée par les anomalies morphologiques et l’hyperthyroïdie. La prise en charge à priori chronique se heurte à un taux élevé de perdu de vue. La mise en place d’un registre dynamique et la subvention des examens paracliniques de diagnostic et de suivi pourrait améliorer la prise en charge.
