Conference abstract

Polyendocrinopathies auto-immunes: étude multicentrique en Côte d´Ivoire

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(54).25 Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.54.2564
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Polyendocrinopathies auto-immunes, affections rares, prévalence, Côte d´Ivoire
Oral presentation

Polyendocrinopathies auto-immunes: étude multicentrique en Côte d´Ivoire

Acho Jean Kevin1,&, Konan N’guessan Michel2, Danho Jocelyne3, Koné Salifou1, Kouassi Lauret1, Toure Kadidiata Hamed1, Koné Famoussa1, Yapa Gnadou Stéphane Keny1, Ouattara Tiépé Rokia2, Gboko Landry1, Koffi Dago Pierre4, Abodo Jacko Rheedor3, Ouattara Bourhaima1

1Service de Médecine Interne, Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké, Bouaké, Côte d´ivoire, 2Service de Médecine Interne, CHU de Treichville, Treichville, Côte d´ivoire, 3Service d´Endocrinologie-Diabétologie de l´Hôpital Militaire d´Abidjan, Côte d´Ivoire, 4Service d´Endocrinologie-Diabétologie du CHU de Cocody, Cocody, Côte d´ivoire

&Auteur correspondant

Introduction: les polyendocrinopathies auto-immunes (PEAI) sont des groupes d’endocrinopathies dues à une dysimmunité. Elles sont rares en Occident. Quelques cas ont été décrits en Afrique. En Côte d’Ivoire les études portant sur les PEAI sont quasi inexistantes, d’où l’intérêt de mettre en lumière leurs aspects épidémio-cliniques et paracliniques.

Méthodes: il s’est agi d’une étude longitudinale à visée descriptive, dans 7 services de Médecine Interne et d’Endocrinologie-Diabétologie en Côte d’Ivoire, du 1er septembre 2018 au 31 Août 2023. Elle a porté sur 16 patients suivis pour endocrinopathie ou maladie auto-immune.

Résultats: la prévalence globale en Côte d’Ivoire était de 1 pour 1000. L’âge moyen était de 43,8 ±14 ans et le sex-ratio de 0,14 avec des antécédents personnels de maladies auto-immunes dans 64,7%. Les patients avaient tous une PEAI de type 3, associant les thyropathies auto-immunes (93,8%), le diabète sucré auto-immun (43,75%) et l’insuffisance gonadique (25%). Les affections associées étaient cutanéo-phanériennes notamment la pelade (43,75%) et le vitiligo (37,5%); digestives avec la maladie de Biermer (25%) et la maladie cœliaque (12,5%); lupiques (18,75%) et hématologiques avec 12,5% d’anémie hémolytique auto-immune. Les patients étaient surtout sous lévothyroxine (64,7%). Ils étaient hospitalisés dans 23,5% des cas avec une évolution en général favorable (76,47%).

Conclusion: les polyendocrinopathies auto-immunes sont essentiellement du type 3, mais sous diagnostiquées en Côte d’Ivoire. Leur connaissance s’avère donc nécessaire.