Conference abstract
La médecine nucléaire dans la prise en soins en endocrinologie: challenges de la Cote d´Ivoire
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(56).25
Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.56.2590
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Médecine nucléaire, endocrinologie, tomoscintigraphie, Abidjan
Oral presentation
La médecine nucléaire dans la prise en soins en endocrinologie: challenges de la Cote d´Ivoire
Annick Flora Youa Kouame-Koutouan1,&, N’go Nathalie Kouassi-Aboukoua1, Eric Zunon-Kipre1, Eric Granger1, Konan Gabin Placide Allangba1, Konan Nguessan Julien N’drin1, Souleymane Keita1, Alloukou Landry Djobo1, Fabienne Akissi Ayegbeu1, Béatrice Faussignaux1, Joel Oné1, Guy Marc Gbogbo1, Penifala Yeo1
1Institut de Médecine Nucléaire d´Abidjan, 08 BP 917 Abidjan 08, Cote d´Ivoire
&Auteur correspondant
Introduction: la médecine nucléaire est une discipline médicale à part entière qui utilise des radiopharmaceutiques faiblement irradiants, en vue de diagnostiquer et traiter de nombreuses pathologies, notamment endocriniennes. Cependant, cette spécialité incontournable, est peu connue en Afrique noire francophone subsaharienne. En Côte d’Ivoire il n’existe qu’un seul service de médecine nucléaire dénommé Institut de Médecine Nucléaire d’Abidjan (IMENA)entièrement construit par l’Etat ivoirien. L’organisation du 5e congrès international de la Société Africaine d'Endocrinologie, Métabolisme et Nutrition (SAEMN), offre ainsi l’occasion à l’IMENA de vulgariser l’offre de soins en endocrinologie à partir des retours d’expériences, auprès du public et des praticiens publics et privés.
Les capacités opérationnelles de L’IMENA: l’IMENAest logé au sein du programme de l’offre et accessibilité des populations aux soins de qualité du Ministère en charge de la Santé. Toutes les composantes d’un service de médecine nucléaire y sont représentées avec les unités d’imagerie, le laboratoire de radioimmunoanalyse ou RIA et la radiothérapie métabolique. Au niveau du personnel, le staff médico-technique est composé de :12 médecins dont 5 nucléaires, 1 radiopharmacien, 1 radiophysicien, 6 techniciens supérieurs en scintigraphie, 3 en RIA, 2 ingénieurs de santé, 2 ingénieurs informaticiens, 1 ingénieur de contrôle qualité. Les prestations actuellement disponibles pour l’endocrinologie sont représentées par les tomoscintigraphies thyroïdiennes, parathyroïdiennes, au moyen d’une gamma caméra SPECT double tête de type Médiso, ainsi que par l’irathérapie dans les hyperthyroïdies notamment de Basedow et les cancers différenciés de la thyroïde. Depuis la reprise officielle en octobre 2023 à juillet 2024, nous avons réalisé à l’IMENA au total 932 scintigraphies, dont 248 thyroïdiennes(soit 26,6%). Les patients étaient représentés par 209 femmes; soit 84,4% pour les scintigraphies thyroïdiennes qui révélaient 55% d’hypercaptation de type basedow, 11% de nodules chauds, 5% de nodules froids et 29% d’images normales. Les scintigraphies parathyroïdiennes ont été réalisées chez 13 patients(soit 1,4%), dont la moitié étaient des femmes, qui présentaient des signes d’hyperparathyroïdie. Les images précoces et tardives, obtenues après injection de MIBI-99mTc, révélaient un foyer de rétention focalisée, en faveur d’un nodule parathyroïdien pathologique. Les dosages des hormones et marqueurs tumoraux en RIA, ainsi que l’irathérapie dans les hyperthyroïdies (Basedow) et les cancers différenciés de la thyroïde, sont actuellement réalisables.
Conclusion: l’intégration du nucléaire en pratique médicale est effective en Côte d’Ivoire, au profit de l’amélioration de l’offre des soins des maladies endocriniennes notamment thyroïdiennes, de plus en plus croissantes. Les défis de l’IMENA à relever à terme, concernent le renforcement de technologies innovantes d’imagerie hybride, et la théranostique initiée en pathologie thyroïdienne.
La médecine nucléaire dans la prise en soins en endocrinologie: challenges de la Cote d´Ivoire
Annick Flora Youa Kouame-Koutouan1,&, N’go Nathalie Kouassi-Aboukoua1, Eric Zunon-Kipre1, Eric Granger1, Konan Gabin Placide Allangba1, Konan Nguessan Julien N’drin1, Souleymane Keita1, Alloukou Landry Djobo1, Fabienne Akissi Ayegbeu1, Béatrice Faussignaux1, Joel Oné1, Guy Marc Gbogbo1, Penifala Yeo1
1Institut de Médecine Nucléaire d´Abidjan, 08 BP 917 Abidjan 08, Cote d´Ivoire
&Auteur correspondant
Introduction: la médecine nucléaire est une discipline médicale à part entière qui utilise des radiopharmaceutiques faiblement irradiants, en vue de diagnostiquer et traiter de nombreuses pathologies, notamment endocriniennes. Cependant, cette spécialité incontournable, est peu connue en Afrique noire francophone subsaharienne. En Côte d’Ivoire il n’existe qu’un seul service de médecine nucléaire dénommé Institut de Médecine Nucléaire d’Abidjan (IMENA)entièrement construit par l’Etat ivoirien. L’organisation du 5e congrès international de la Société Africaine d'Endocrinologie, Métabolisme et Nutrition (SAEMN), offre ainsi l’occasion à l’IMENA de vulgariser l’offre de soins en endocrinologie à partir des retours d’expériences, auprès du public et des praticiens publics et privés.
Les capacités opérationnelles de L’IMENA: l’IMENAest logé au sein du programme de l’offre et accessibilité des populations aux soins de qualité du Ministère en charge de la Santé. Toutes les composantes d’un service de médecine nucléaire y sont représentées avec les unités d’imagerie, le laboratoire de radioimmunoanalyse ou RIA et la radiothérapie métabolique. Au niveau du personnel, le staff médico-technique est composé de :12 médecins dont 5 nucléaires, 1 radiopharmacien, 1 radiophysicien, 6 techniciens supérieurs en scintigraphie, 3 en RIA, 2 ingénieurs de santé, 2 ingénieurs informaticiens, 1 ingénieur de contrôle qualité. Les prestations actuellement disponibles pour l’endocrinologie sont représentées par les tomoscintigraphies thyroïdiennes, parathyroïdiennes, au moyen d’une gamma caméra SPECT double tête de type Médiso, ainsi que par l’irathérapie dans les hyperthyroïdies notamment de Basedow et les cancers différenciés de la thyroïde. Depuis la reprise officielle en octobre 2023 à juillet 2024, nous avons réalisé à l’IMENA au total 932 scintigraphies, dont 248 thyroïdiennes(soit 26,6%). Les patients étaient représentés par 209 femmes; soit 84,4% pour les scintigraphies thyroïdiennes qui révélaient 55% d’hypercaptation de type basedow, 11% de nodules chauds, 5% de nodules froids et 29% d’images normales. Les scintigraphies parathyroïdiennes ont été réalisées chez 13 patients(soit 1,4%), dont la moitié étaient des femmes, qui présentaient des signes d’hyperparathyroïdie. Les images précoces et tardives, obtenues après injection de MIBI-99mTc, révélaient un foyer de rétention focalisée, en faveur d’un nodule parathyroïdien pathologique. Les dosages des hormones et marqueurs tumoraux en RIA, ainsi que l’irathérapie dans les hyperthyroïdies (Basedow) et les cancers différenciés de la thyroïde, sont actuellement réalisables.
Conclusion: l’intégration du nucléaire en pratique médicale est effective en Côte d’Ivoire, au profit de l’amélioration de l’offre des soins des maladies endocriniennes notamment thyroïdiennes, de plus en plus croissantes. Les défis de l’IMENA à relever à terme, concernent le renforcement de technologies innovantes d’imagerie hybride, et la théranostique initiée en pathologie thyroïdienne.