Conference abstract
Etude comparative de la prévalence du paludisme asymptomatique chez les personnes vivant avec et sans diabète de type 2 suivies à l´hôpital Régional de Limbé
Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(64).25
Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.64.2444
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Diabète de type 2, paludisme asymptomatique, prévalence
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Etude comparative de la prévalence du paludisme asymptomatique chez les personnes vivant avec et sans diabète de type 2 suivies à l´hôpital Régional de Limbé
Sylvain Raoul Simeni Njonnou1,2,3,&, Amina Latifa Mounpou Mfout1, George Awungafac4, Nadia Christelle Noumedem Anangmo5, Christian Ngongang Ouankou1,2,6, Fernando Kemta Lekpa1,2,7, Martine Claude Etoa Etoga8,9, Michel Noubom3,5, Siméon Pierre Choukem1,2,7
1Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Boite Postale 96, Dschang, Cameroun, 2Health and Human Development (2HD) Research Network, Douala, Cameroun, 3Hôpital Régional Annexe de Dschang, Dschang, Cameroun, 4Karolinska Institutet Research on malaria and NCDs, Suède, 5Département de Microbiologie, Hématologie et Immunologie, Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Boite Postale 96, Dschang, Cameroun, 6Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 7Hôpital Général de Douala, Douala, Cameroun, 8Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 9Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la réponse immunitaire des lymphocytes T est réduite dans le diabète de type 2 (DT2), ce qui augmente la susceptibilité aux infections courantes, dont le paludisme. L’épidémie croissante du DT2 en Afrique subsaharienne pourrait donc aggraver l’épidémie de l’infection àPlasmodium. L’objectif était de comparer la prévalence du paludisme asymptomatique entre les personnes vivant avec un DT2 et les personnes non diabétiques, et rechercher une association entre la parasitémie à Plasmodium falciparum et le DT2 à l’Hôpital Régional de Limbé.
Méthodes: nous avons mené une étude analytique sur une durée de 18 mois, dans laquelle nous avons comparé deux groupes d’individus. D’une part les patients vivant avec un DT2 et d’autre part les personnes non diabétiques. Les variables collectées étaient sociodémographiques, cliniques et biologiques. Le test de Khi deux et le test exact de Fisher ont été utilisés avec un seuil de significativité fixé à 5%. Le rapport de cotes a permis de déterminer la force de l’association entre le diabète et le paludisme asymptomatique.
Résultats: nous avons inclus 349 participants. La moyenne d’âge était de 55,6 ± 11,5 ans. La prévalence du paludisme asymptomatique chez les patients DT2 était de 12,06 % (IC à 95%: 7,2-16,8) contre 5,7 % (IC à 95 %: 2,2-9,1) chez les personnes non diabétiques (p=0,037). La parasitémie médiane (équart interquartile) était de 64 (18-90,5) trophozoites/μL chez les participants vivant avec le DT2 contre 40 (35-73,2) chez ceux non DT2 (p=0,39). Aucun des facteurs spécifiques liés au DT2 évalués (contrôle glycémique, durée du DT2, obésité, syndrome métabolique, HbA1C, glycémie à jeun) n’était associé au paludisme asymptomatique.
Conclusion: le paludisme asymptomatique était plus fréquent chez les personnes vivant avec le DT2 comparativement aux personnes non diabétiques (1/8 contre 1/18). De même, la parasitémie à P.f était plus élevée chez les personnes DT2. Ceci suggère que des mesures préventives et curatives spécifiques pourraient être requises chez les personnes vivant avec le DT2
Etude comparative de la prévalence du paludisme asymptomatique chez les personnes vivant avec et sans diabète de type 2 suivies à l´hôpital Régional de Limbé
Sylvain Raoul Simeni Njonnou1,2,3,&, Amina Latifa Mounpou Mfout1, George Awungafac4, Nadia Christelle Noumedem Anangmo5, Christian Ngongang Ouankou1,2,6, Fernando Kemta Lekpa1,2,7, Martine Claude Etoa Etoga8,9, Michel Noubom3,5, Siméon Pierre Choukem1,2,7
1Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Boite Postale 96, Dschang, Cameroun, 2Health and Human Development (2HD) Research Network, Douala, Cameroun, 3Hôpital Régional Annexe de Dschang, Dschang, Cameroun, 4Karolinska Institutet Research on malaria and NCDs, Suède, 5Département de Microbiologie, Hématologie et Immunologie, Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Université de Dschang, Boite Postale 96, Dschang, Cameroun, 6Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 7Hôpital Général de Douala, Douala, Cameroun, 8Département de Médecine Interne et Spécialités, Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun, 9Hôpital Central de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun
&Auteur correspondant
Introduction: la réponse immunitaire des lymphocytes T est réduite dans le diabète de type 2 (DT2), ce qui augmente la susceptibilité aux infections courantes, dont le paludisme. L’épidémie croissante du DT2 en Afrique subsaharienne pourrait donc aggraver l’épidémie de l’infection àPlasmodium. L’objectif était de comparer la prévalence du paludisme asymptomatique entre les personnes vivant avec un DT2 et les personnes non diabétiques, et rechercher une association entre la parasitémie à Plasmodium falciparum et le DT2 à l’Hôpital Régional de Limbé.
Méthodes: nous avons mené une étude analytique sur une durée de 18 mois, dans laquelle nous avons comparé deux groupes d’individus. D’une part les patients vivant avec un DT2 et d’autre part les personnes non diabétiques. Les variables collectées étaient sociodémographiques, cliniques et biologiques. Le test de Khi deux et le test exact de Fisher ont été utilisés avec un seuil de significativité fixé à 5%. Le rapport de cotes a permis de déterminer la force de l’association entre le diabète et le paludisme asymptomatique.
Résultats: nous avons inclus 349 participants. La moyenne d’âge était de 55,6 ± 11,5 ans. La prévalence du paludisme asymptomatique chez les patients DT2 était de 12,06 % (IC à 95%: 7,2-16,8) contre 5,7 % (IC à 95 %: 2,2-9,1) chez les personnes non diabétiques (p=0,037). La parasitémie médiane (équart interquartile) était de 64 (18-90,5) trophozoites/μL chez les participants vivant avec le DT2 contre 40 (35-73,2) chez ceux non DT2 (p=0,39). Aucun des facteurs spécifiques liés au DT2 évalués (contrôle glycémique, durée du DT2, obésité, syndrome métabolique, HbA1C, glycémie à jeun) n’était associé au paludisme asymptomatique.
Conclusion: le paludisme asymptomatique était plus fréquent chez les personnes vivant avec le DT2 comparativement aux personnes non diabétiques (1/8 contre 1/18). De même, la parasitémie à P.f était plus élevée chez les personnes DT2. Ceci suggère que des mesures préventives et curatives spécifiques pourraient être requises chez les personnes vivant avec le DT2