Conference abstract

Gynécomasties en consultation d´endocrinologie: à propos de 4 cas colligés à Bouaké

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:22(98).25 Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.22.98.2566
Archived on: 25 Nov 2024
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Keywords: Gynécomastie, hypogonadisme, micropénis, Bouaké
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Gynécomasties en consultation d´endocrinologie: à propos de 4 cas colligés à Bouaké

Jean Kevin Acho1,&, Koné Famoussa1, Coulibaly Fatou1, Yapa Gnadou Stéphane Keny1, Kouassi Lauret1, Touré Kadidiata1, Koné Salifou1, Ouattara Bourhaima1

1Service de Médecine Interne du CHU de Bouaké, Bouake, Côte d´Ivoire

&Auteur correspondant

Introduction: les gynécomasties répondent à plusieurs étiologies dont les plus fréquentes sont médicamenteuses (25%), idiopathiques (25%), pubertaire persistante (25%), cirrhotiques (8%) et hypogonadiques (8%). Qu’en est-il des patients ivoiriens?

Méthodes: il s’agissait de l’étude prospective sur un an de 4 patients ayant une gynécomastie en consultation d’endocrinologie. L’objectif était d’en décrire les aspects épidémio-cliniques, thérapeutiques et étiologiques. Chaque patient bénéficiait d’une consultation trimestrielle, d’une mammographie, d’une échographie mammaire, pelvienne et scrotale; du dosage de FSH, LH, prolactine, βHCG, œstradiol et testostérone.

Résultats: la prévalence était de 0,61%. Le patient A (23 ans), avait une gynécomastie depuis l’adolescence sans anomalies morphologiques ni hormonales. Une gynécomastie pubertaire persistante a été retenue avec une conduite expectative. Le patient B, (23ans) a présenté en 1 an une gynécomastie sans hypogonadisme mais avec un taux d’œstradiol élevé et une tumeur poplitée droite. Une tumeur sécrétant d’œstrogènes a été évoquée. Le patient C(16ans), avait un hypogonadisme clinique sans cryptorchidie ni organes féminins, un antécédent paternel de micropénis et un caryotype 46XY. Le patient D(23ans), avait une ambiguïté sexuelle associant: cryptorchidie, scrotum vide sous forme de lèvres et micropénis sans organes féminins. Outre la clinique, le bilan hormonal des patients C et D a permis de conclure à un hypogonadisme hypogonadotrope congénital. Dans l’attente d’autres explorations, ces derniers ont bénéficié d’androgènes injectables entraînant une masculinisation corporelle progressive.

Conclusion: l’exploration des gynécomasties surtout non isolées demeure incontournable.