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Facteurs associés à l´adhésion des femmes enceintes au services de PTME en Afrique

Pan African Medical Journal - Conference Proceedings. 2024:23(91).26 Nov 2024.
doi: 10.11604/pamj-cp.2024.23.91.2843
Archived on: 26 Nov 2024
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Keywords: Femmes enceintes, VIH, facteurs associés, Afrique
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Facteurs associés à l´adhésion des femmes enceintes au services de PTME en Afrique

Youmbi Menougong CC1,&

1Ecole des Sciences de la Sante, Université Catholique d´Afrique Centre, Yaoundé, Cameroun

&Auteur correspondant

Introduction: les services de prévention de transmission du virus de l’immunodéficience acquise (VIH) de la mère à l’enfant permettent d’empêcher la survenue de ce virus chez les nouveau-nés. La prévention de la transmission du VIH aux enfants chez les femmes enceintes atteintes de ce virus constitue un véritable challenge pour celles-ci. Ces services ont fait leurs preuves en Afrique, mais plusieurs femmes enceintes ont encore du mal à les accepter. En effet, les femmes sont souvent réticentes à suivre ces services à cause de la peur qu’’elles ont du VIH, celles-ci éprouvent également de la peur à l’idée d’avoir un test de VIH positif. Les femmes africaines font face aux stigmas associés au VIH, ce qui contribue à restreindre leur participation à la vie en communauté, et de ce fait l’accès aux soins, engendrant ainsi l’isolement et l’autocensure. L’objectif de cette étude est de ressortir les facteurs associés à l’acceptation des femmes enceintes aux services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Méthodes: pour l’atteinte de cet objectif, une recension des écrits a été menée, précisément une revue thématique. Les articles ont été sélectionnés dans trois bases de données (Hinari et Google scholar, pubmed).

Résultats: il ressort de ces articles que les hommes jouent un rôle primordial dans l’adhésion des femmes au services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Lorsque les hommes participent aux soins prénataux, ceux-ci améliorent considérablement la santé des femmes et des enfants, cependant lorsqu’ils ne sont pas impliqués dans ce processus, il n’y a pas une grande adhésion des femmes à ces services. Toutefois, plusieurs hommes ont peur de s’impliqué dans ce processus car ceux-ci craignent d’être testés positifs, ils redoutent le fait d’être qualifiés de «bourreaux» en cas de séro-discordances, et par conséquent d’être abandonnés par leurs épouses. Certaines femmes également sont réticentes à la PTME à cause des croyances conspiratrices qu’elles ont vis-à-vis du test de VIH, du manque de confidentialité que pourrait avoir le personnel de santé, au cas où le test se révèle être positif. En dehors de ces facteurs limitants la participation à ces services, d’autres couples y adhère car ils désirent connaître leurs statuts sérologiques, cette situation se produit lorsque le couple connaît les bienfaits du test de dépistage du VIH.

Conclusion: plusieurs facteurs influencent donc l’adhésion des femmes en Afrique aux programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Ces programmes doivent prendre en considération les perceptions, ainsi que les connaissances que les populations ont par rapport au VIH.